TRAFIC. Les Douanes se sont servies du bitcoin pour interpeler un revendeur de stupéfiants fin décembre. Cette affaire est ressortie mercredi d'une audition au Sénat consacrée aux monnaies virtuelles. La direction des Douanes a précisé qu'une interpellation avait eu lieu fin décembre dans le département de la Loire.
• Des bitcoins achetés avec accord du Parquet. "Les Douanes ont utilisé les bitcoins pour infiltrer" un réseau de trafiquants sur internet, a raconté Jean-Paul Garcia, directeur national du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) devant la commission des Finances. La loi sur la sécurité intérieure Loppsi permet à certains agents de se faire passer pour des acheteurs, de stupéfiants ou de produits contrefaits par exemple, afin de constater des infractions. La direction des Douanes a expliqué que, dans le cadre de cette affaire, des bitcoins avaient été acquis, après un accord du Parquet. "Il s'agit de la première affaire de ce type", a-t-elle souligné.
• Une monnaie hors des circuits classiques. Inventé en 2009 et émis à partir de codes informatiques, le bitcoin peut être stocké dans des portefeuilles électroniques et échangé de gré à gré via des plateformes sur internet contre des devises réelles, sans passer par le système bancaire. Le bitcoin est régulièrement tancé par les autorités, qui mettent en garde les utilisateurs contre le risque de perdre leur argent, en l'absence de régulation. Silk Road, un site internet clandestin qui acceptait cette monnaie virtuelle pour acheter ou vendre de la drogue en ligne, a été fermé par les autorités américaines en octobre 2013.
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