En 1988, la grotte d’Ouvéa a été le théâtre d’une affaire d’Etat sur laquelle toute la lumière n’a pas encore été faite. Alain Picard, alors lieutenant-colonel en poste en Nouvelle-Calédonie, était en première ligne. Il sera mardi 1er juin l’invité de Jacques Pradel dans Café Crimes.
Retour sur les faits : à Ouvéa, petite île située à l’est de la Nouvelle-Calédonie, des indépendantistes canaques assassinent quatre gendarmes et prennent en otages 26 autres militaires. Alors qu’en France bat la campagne pour l’élection présidentielle, un bras de fer s’engage. Il s’achève, dans le sang, deux semaines plus tard.
Au cours de l’opération Victor, le 5 mai, deux jours avant la réélection de François Mitterrand, l’assaut est donné. Deux militaires et 18 preneurs d’otages sont tués. Certains auraient été exécutés sommairement.
La Nouvelle-Calédonie reste marquée par ce drame :
"Quelles sont les responsabilités des politiques, des militaires, du FLNKS ( le parti indépendatiste) ?" s’interroge aujourd’hui le militaire Alain Picard. La justice ne s’est jamais penchée sur cette affaire, une loi d’amnistie ayant été décrétée.
Pour en savoir plus :Ouvéa, quelle vérité, Alain Picard, Editions LBM.