"Les équipes de maintenance se déplacent de station en station pour effectuer les réparations légères sur place, comme une roue voilée ou un pneu dégonflé", argue sur son site Internet le gestionnaire des vélos en libre-service à Paris JC Decaux. Mais pour faire face à un mystérieux collectif qui a décidé de s'en prendre aux Vélib depuis quelques jours, cette "maintenance" est devenue insuffisante. C'est désormais la préfecture de police de Paris qui est en charge de l'affaire.
Dans le détail, les vandales s'en prennent aux "pneus arrière" et les "tailladent", selon l'enquête menée par Le Parisien qui a révélé l'information. Au total, cinquante Velib' ont été dégradés dans les nuits du 3 au 7 septembre dans trois stations parisiennes dans les VIIe et XVe arrondissements. Un représentant du groupe JC Decaux, qui gère le réseau Velib', a déposé plainte le 7 septembre au commissariat du VIIe arrondissement. Et a précisé aux policiers que le centre d'appel Allo-Velib' avait reçu la veille l'appel d'un homme revendiquant ces actions.
Un "collectif des habitants du XVIIIe arrondissement"
La revendication en question viendrait d'un "collectif des habitants du XVIIIe arrondissement de Paris et des quartiers populaires de Paris", selon cette source. "Cet homme précise également que ce collectif allait mener des actions à l'encontre du groupe JC Decaux et plus précisément en dégradant tous les Velib' se trouvant dans les quartiers non-populaires de la capitale", a indiqué une source proche de l'enquête.
Face à la menace, les forces de l'ordre sont mobilisées. Le directeur de la police de l'agglomération parisienne, Christian Sonrier a demandé à "l'ensemble des commissariats de l'agglomération parisienne d'effectuer de nombreuses patrouilles par des policiers en tenue et des policiers en civil sur toutes les stations Velib', aussi bien le jour que la nuit", a indiqué l'un des porte-parole de la préfecture de police de Paris Franck Carabin. "Un grand nombre d'enquêteurs ont été chargés de cette affaire afin d'identifier les auteurs de ces dégradations, et de voir qui se cache derrière ce collectif", a ajouté Franck Carabin.