Après deux nuits consécutives de survols de la capitale, le drone se retrouve sur le devant de l’actualité depuis trois jours. Par ce biais, la communauté des fans d’aéromodélisme, les "dronistes", se révèle désormais au grand public. Certains font voler leurs aéronefs miniatures depuis plusieurs années déjà et les survols parisiens ont mis la communauté en ébullition.
Des amateurs partagés entre admiration et agacement. Selon eux, les échanges vont bon train depuis ces survols sur les forums de fans de drones. "On cherche qui a pu faire ça, presque plus que la police", confie l’un d’eux à Europe 1. Dans cette communauté, certains sont admiratifs tandis que d’autres sont plus agacés, craignant que la loi ne se fasse encore plus restrictive.
"Je suis totalement dans l’illégalité mais je le fais quand même". C’est le cas de Clément et Jéremie, deux amateurs qui flirtent parfois avec la légalité. "Ca m’arrive de faire décoller (mon drone) en ville. Je reste au dessus de l’eau, je risque de blesser peu de personnes voire personne du tout", confie le premier au micro d’Europe 1. "Je suis totalement dans l’illégalité mais je le fais quand même, parce que cela fait de belles images. On a l’impression d’être un oiseau". Jérémie, lui, ne le voit pas de la même façon : "on n’a pas de sentiment particulier d’enfreindre une loi ou quoi que ce soit. On a la possibilité d’avoir des prises de vues et des angles qui sont tout de même assez fabuleux".
"Je connais quelqu’un qui a survolé une centrale". Un défi technologique et esthétique qui pousse les passionnés à personnaliser leurs machines pour aller toujours plus haut et toujours plus loin. C’est là que la pratique peut déraper, explique Jérémie. "Je connais quelqu’un qui a survolé une centrale. Il se trouvait dans un champ juste à proximité. Il a décollé et s’est retrouvé au dessus de la centrale et puis il s’est dit, ‘je ne pourrais jamais voir ça autrement’. Il a donc fait un petit survol et ensuite il est rentré", raconte le jeune homme.
Des "teams de pros", aux survols impressionnants. Toujours selon ces amateurs, les fabricants de drones et de caméras lanceraient eux-mêmes des défis avec récompense à la clef. Il existe aussi des équipes, des "teams" dont certaines, internationales, effectuent des survols toujours plus impressionnants et vendent leur propre matériel, comme la Team Blacksheep par exemple.
Une telle équipe peut-elle être à l’origine des survols de la capitale ? Pour l’heure aucune ne semble avoir revendiqué cet "exploit", d’autant qu’elles sont coutumières de vidéos postées sur leurs sites dans la foulée de leurs sorties.
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