Le préfet de police de Paris a décidé mercredi de saisir l'Inspection générale des services (IGS) suite à la diffusion d'une vidéo montrant un journaliste, en train de montrer sa carte de presse, se faire molester par des CRS à la fin de la manifestation mardi à Paris contre la réforme des retraites.
Sur cette vidéo, on peut voir ce journaliste, qui travaille pour Canal+, brandir sa carte de presse aux CRS puis se faire bousculer et prendre plusieurs coups de matraque dans les jambes.
La préfecture de police embarrassée
"Suite à ces images, et afin de faire toute la lumière sur cette affaire, le préfet de police de Paris a décidé de saisir l'IGS", a réagi la préfecture de police de Paris.
"Nous sommes conscients de la difficulté pour les forces de l'ordre de devoir intervenir dans un tel contexte, assez difficile, alors que la manifestation était terminée et que certains éléments semblaient difficiles à maîtriser", a-t-elle ensuite précisé. Mais la préfecture le reconnaît : "les images font apparaître des gestes et des échanges verbaux qui ne sont pas tolérables".
Difficile gestion des fins de manifestation
La scène s'est déroulée sur la Place de la Bastille, après 20 heures, "bien après la fin de la manifestation", selon la préfecture. Plusieurs individus avaient alors allumé quelques feux de poubelles, entraînant l'intervention des CRS.
Le journaliste, qui travaille à Canal Plus, a précisé sur le Post.fr qu'il était venu manifester "en tant que simple citoyen", mais qu'il avait ensuite "rejoint des amis". Selon lui, c'est au moment où des échauffourées ont éclaté qu'il a alors sorti sa carte de presse. Tout en se disant "choqué", il a précisé qu'il ne comptait pas donner de suite à cette affaire.