L’INFO. Le trafic des TER en région Rhône Alpes est toujours très perturbé dimanche matin, avec seulement 3 trains sur 10 qui circulent. Comme samedi, les contrôleurs exercent leur droit de retrait après la violente agression de deux d'entre eux vendredi soir. Les syndicats réclament plus de personnel et, si les négociations échouent, ils menacent d'étendre le mouvement demain sur toute la France. Jean Troccaze, le secrétaire régional de Sud Rail, s’est expliqué dimanche martin au micro d’Europe 1. "Les contrôleurs ne vont pas au travail pour se faire casser la gueule", a-t-il tonné.
>> Réactualisation au 8 février à 18h15 : Le trafic des TER a repris "progressivement" en Rhône-Alpes, dimanche vers 17H30, à la suite d'un accord conclu entre les contrôleurs de l'établissement de Lyon exerçant leur droit de retrait après l'agression de deux d'entre eux et la direction de la SNCF. L'objectif de l'accord est d'arriver à un "service normal lundi matin" a déclaré la porte-parole de la direction régionale.
La circulation dans le détail. Dimanche matin, seul un TER sur dix circulait, voire moins sur la ligne Lyon-Saint-Etienne, a précisé un porte-parole de la SNCF. Les TGV ne sont toutefois pas affectés par ce mouvement. Par ailleurs, les TGV Paris-Grenoble transitant habituellement par Lyon-Saint-Exupéry sont exceptionnellement détournés par la gare de Lyon-Part-Dieu pour assurer une liaison Lyon-Grenoble, selon la SNCF.
Des propositions qui ne satisfont pas. La direction de la SNCF a reçu à deux reprises samedi les organisations syndicales CGT et Sud Rail. Elle les a informées "des mesures prises en lien avec les pouvoirs publics pour renforcer à la fois la sûreté des agents et celle des voyageurs". Elle leur a également fait des "propositions notamment sur les recrutements", qui n'ont pas été jugées satisfaisantes par les organisations syndicales. Des "discussions" ont repris dimanche vers 13 heures avec les représentants du personnel, a indiqué la direction de la SNCF.
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"On a aujourd’hui une direction qui joue avec le feu""Nous, ce qu’on demande à la direction de la SCNF, c’est d’ouvrir des négociations pour donner des moyens humains supplémentaires aux contrôleurs afin d’assurer la sécurité des cheminots et des usagers. Mais on a aujourd’hui une direction qui joue avec le feu, qui joue la provocation", a-t-il assuré. Voilà pour le constat. Puis le syndicaliste est ensuite passé aux menaces. "Les fédérations CGT et Sud Rail commencent à appeler tous les contrôleurs à se préparer et à passer à l’action dans toute la France. On va se réunir en assemblée générale pour décider, ensemble, des actions à prendre pour dire à la direction qu’il y en a assez, que la colère monte."
"Cette colère risque de s’élargir dans toute la France". Jean Troccaze est remonté, et il n'est pas le seul. "Depuis hier, très peu de trains circulent sur la région Rhône-Alpes et demain (lundi, Ndlr), cette colère risque de s’élargir dans toute la France. Et il y a un risque de blocage sur tout le territoire qui sera de la responsabilité de Guillaume Pepy si les choses ne changent pas."
Pepy tape du poing sur la table. "Il faut sortir de cette situation de retrait et pour cela il faut trouver une solution avec les organisations syndicales pour organiser la reprise, c'est ce que nous sommes en train de faire", a déclaré pour sa part sur France Info le président de la SNCF, Guillaume Pepy. "Ces discussions, si chacun y met du sien (...) elles peuvent aboutir et permettre la reprise du trafic aussi vite que possible, dès cet après-midi", a assuré Guillaume Pepy ajoutant : "je souhaite que la situation de service public redevienne normale le plus vite possible, les voyageurs de Rhône-Alpes n'y sont pour rien."
Écoutez Guillaume Pepy :