L'info. "Quel argument dois-je avancer quand ma fille me dit : Il y avait du monde autour de moi et personne n’intervenait", enrage, dans les colonnes de La Voix du Nord, la mère d'une jeune fille agressée devant une bouche de métro. Les faits, révélés par le quotidien régional vendredi, se sont déroulés le 2 octobre à Croix, à côté de Lille.
Une agression violente. Ce matin-là, l'étudiante de 18 ans quitte le domicile familial de Croix, direction l'université catholique de Lille. Mais au moment d'entrer dans la station de métro, située à deux pas de chez elle, elle croise le chemin de trois jeunes filles, qui exigent de lui donner ses affaires. L'étudiante refuse. Elle sera violemment ruée de coups. Bilan, un traumatisme psychologique et physique, qui se traduit par deux jours d'incapacité totale de travail.
Les parents de la jeune fille refusent d'en rester là. Comme ils l'ont rappelé à La Voix du Nord, le plus grave à leurs yeux est l’indifférence des passants au moment de l'agression. Ce que prouvent les caméras de surveillance : lorsque la jeune fille est ruée de coups, des personnes passent devant, sans intervenir. "Est-ce que ces personnes ont pu travailler ou aller en cours ce jour-là sans que cette scène ne leur revienne à l’esprit ?" s'agace la mère de la victime, interrogée par le quotidien régional.
Depuis, les trois jeunes agresseurs n'ont pas été interpellées, malgré des visuels très précis, issus des caméras de surveillance.
Une indifférence similaire en avril. Une affaire qui rappelle celle, en avril, de l'agression sexuelle d'une autre femme dans le métro lillois. Pendant une demi-heure, cette trentenaire avait subi des attouchements dans une rame de métro, dans l'indifférence générale. "J'ai appelé à l'aide mais j'étais toute seule face à cette personne", témoignait en avril la jeune victime, au micro d'Europe 1. "On était au moins huit à attendre la rame, mais tout le monde s'est écarté. Ils m'ont laissé comme ça et l'homme venait déposer ses mains", avait-elle raconté.
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Le parquet, qui avait ouvert une enquête pour non-assistance en danger, avait ensuite classé l'affaire sans suite. "L’enquête n’a pas permis d’identifier les personnes qui étaient à côté de la jeune femme et qui ne sont pas intervenues afin de l’aider", avait justifié le procureur de la République à Lille, Frédéric Fèvre.