Il a été mis en examen samedi pour "tentative d'homicide volontaire aggravé". L'agresseur présumé du contrôleur SNCF sur la ligne Lyon-Strasbourg a été placé en détention provisoire.
Les examens psychiatriques qu'il a subi vendredi ont conclu que son état de santé était compatible avec une éventuelle incarcération, et qu'il ne nécessite pas d'être placé dans un établissement psychiatrique. Reste que les experts psychiatriques ont reconnu "des troubles certains, des défauts de contrôle de ses pulsions et de ses actes".
Le suspect, célibataire, sans enfant et sans profession, est originaire de Mulhouse dans le Haut-Rhin. C'est "un garçon qui a des précédents judiciaires, qui a été condamné à quelques reprises, qui a été incarcéré à quelques reprises et qui a fait aussi des séjours brefs en hôpital psychiatrique", avait précisé vendredi le procureur de Besançon Alain Saffar.
Il "ne se souvient pas" des faits
"Il n'a pas de souvenir de ce qu'il a pu faire durant les deux jours précédant" son geste, a raconté le magistrat. "Il ne se souvient pas du contrôle. Il ne se souvient pas d'avoir utilisé une arme, d'avoir été violent. Il se souvient cependant de s'être tailladé les veines".
Sa victime, Bernard Mortellier, 54 ans, était toujours samedi matin dans un "état stationnaire". Aucun organe vital n'a été touché, mais le contrôleur souffre d'un hémopneumothorax et "présente dix plaies dont trois qui sont plus sérieuses et plus sévères que les autres", avait encore dit le procureur de Besançon vendredi.
Selon le procureur Saffar, la victime doit également être examinée par un médecin mandaté par la justice.
Cette agression avait provoqué jeudi et vendredi d'importantes perturbations sur tout le réseau SNCF. De nombreux collègues du contrôleur avaient exercé leur droit de retrait. Le trafic était toutefois presque revenu à la normale samedi midi.