L'ADN a parlé. Le bébé mort découvert mardi après-midi dans une crique de Saint-Tropez, dans le Var, est l'enfant de neuf mois noyé le 11 décembre par sa mère russe sur la côte italienne, a précisé jeudi le parquet de Draguignan. Le lien a été prouvé formellement par une comparaison des profils ADN de la femme incarcérée en Italie et du bébé, emporté par le courant depuis la Ligurie, dans le nord-ouest de l'Italie, sur environ 170 km.
>> LIRE AUSSI - Saint-Tropez : l'enfant découvert noyé par sa mère en Italie
La mère a reconnu l'infanticide. C'est une promeneuse qui avait découvert le corps mardi dans une crique des calanques du cap Rabiou à Saint-Tropez, avant de prévenir les gendarmes. Il s'agit d'un enfant russe de 9 mois, prénommé Semyon, noyé par sa mère, Natalia Sotnikova. Cette dernière, arrêtée il y a une semaine dans le secteur d'Imperia, en Ligurie, a reconnu l'infanticide.
"Semyon devait mourir et moi, je l'ai tué". Selon la procureure italienne Grazia Pradella, cette femme est sortie de l'hôtel où elle logeait à Bordighera, près de Vintimille, filmée par les caméras de surveillance. Elle a pris une voiture et, après s'être arrêtée près de San Remo, a pris l'enfant dans un porte-bébé et a nagé dans la mer sur quelques centaines de mètres. "Quand elle s'est rendue compte que l'enfant était mort, elle a détaché le porte-bébé et l'a laissé partir à la dérive", a expliqué la procureure lors d'une conférence de presse en Italie. "La femme pensait que son enfant souffrait des mêmes pathologies que sa mère à elle - épilepsie et schizophrénie - et tout cela parce que les jours précédents, il avait eu des réactions physiques en raison de sa première dent", a-t-elle ajouté. "Semyon devait mourir et moi, je l'ai tué", a déclaré la mère aux enquêteurs, selon la procureure italienne.