Entre 40 et 50 sans-papiers, selon la préfecture et le comité des sans-papiers du Nord (CSP 59) ont brièvement occupé jeudi la mairie de Lille pour réclamer la prise en compte de leur grève de la faim par la préfecture du Nord. Le groupe, dont des femmes et de très jeunes enfants, est resté environ deux heures dans le hall de l'hôtel de ville, provoquant la fermeture exceptionnelle des services administratifs, avant d'en partir de lui-même.
Parallèlement, à Paris, des manifestants solidaires des sans-papiers lillois se sont rassemblés dans la cour du siège du parti socialiste. Une délégation a été reçue par le cabinet du premier secrétaire Harlem Désir. A Lille, à l'extérieur de la mairie, une vingtaine de sans-papiers ont manifesté et clamé des slogans tels que : "Martine, faut-il crever pour avoir des papiers ?" ou "Martine complice", adressés à la maire de la ville et ancienne première secrétaire du PS Martine Aubry.
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En grève de la faim depuis le 2 novembre
Une délégation a été reçue pendant environ 50 minutes par le premier adjoint de la mairie de Lille Pierre de Saintignon. "C'est un combat qui est légitime, à partir du moment où on s'inscrit dans la régularisation au cas par cas, mais avec des critères justes et larges, qui incluent des aptitudes, des capacités ou des réalités d'intégration", a déclaré Pierre de Saintignon lors d'un point presse à l'issue de la rencontre.
Le 21 décembre, à la demande de l'évêché, environ 70 sans-papiers se disant en grève de la faim depuis le 2 novembre avaient été évacués de l'église Saint-Maurice, qu'ils occupaient depuis quelques heures. Quarante-deux encore en grève de la faim continuent de vivre depuis sur le parvis de l'église.