Alors que les familles des victimes du crash de l'A320 de la Germanwings du 24 mars dernier se recueillaient sur les lieux du drame samedi, de bien mauvaises nouvelles sont parvenues de l'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA). Un de ses porte-paroles a en effet révélé samedi que "des cas de non-conformité" aux "règlements européens" avaient été relevés en 2014 en Allemagne, confirmant ainsi des informations du Wall Street Journal.
Une procédure lancée fin 2014. "L'AESA a bien constaté plusieurs cas de non-conformité dans l'application par l'Allemagne des règlements européens en matière de sécurité aérienne, en particulier dans le domaine du suivi médical", a déclaré Dominique Fouda, porte-parole de l'Agence.
"C'est sur les recommandations de l'AESA que la Commission européenne a engagé fin 2014 une procédure visant à demander des comptes à l'Allemagne", a-t-il poursuivi.
"Pénuries chroniques de personnel". Selon le Wall Street Journal publié samedi, "les officiels de l'Union européenne ont estimé que le régulateur allemand en charge de la sécurité aérienne souffrait de pénuries chroniques de personnel pouvant nuire à sa capacité de contrôle des appareils et des équipages, y compris au niveau médical".
Selon un porte-parole de la Commission européenne, "sur la base des recommandations de l'AESA, la commission a fait part des problèmes à l'Allemagne, demandant une mise en conformité". "Les réponses de l'Allemagne sont actuellement en cours d'évaluation", a-t-il ajouté. "Cela fait partie d'un système continu de supervision: des éléments relevés sont suivis d'actions correctrices, comme dans un processus d'audit", a ajouté ce porte-parole.
Andreas Lubtiz, un lourd dossier médical. Les éléments recueillis par les enquêteurs en France et en Allemagne sur le crash de l'A320 de Germanwings en France qui a fait 150 morts montrent que le copilote de 27 ans, Andreas Lubitz, qui avait souffert de dépression sévère et a eu au cours de sa vie des tendances suicidaires, aurait précipité l'appareil sur le massif montagneux. De plus, il avait caché à sa compagnie qu'il était en arrêt maladie le jour du crash. Selon le patron de Lufthansa, maison-mère de la compagnie low-cost Germanwings, Carsten Spohr, Andreas Lubitz était "à 100% capable de piloter" un avion.
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