L'INFO. Ils sont tous deux originaires de Roubaix et purgeaient une peine pour trafic de stupéfiants. Deux détenus âgés de 21 et 28 ans se sont échappés jeudi soir lors de leur transfert depuis le centre de semi-liberté d'Haubourdin, dans le Nord, à la maison d'arrêt de Sequedin, quelques kilomètres plus loin. Il s'agit du troisième fait d'évasion en lien avec la prison depuis avril dernier et la spectaculaire fuite du braqueur Redoine Faïd. Vendredi soir, les deux fugitifs étaient toujours activement recherchés.
En semi-liberté grâce à des faux. Jusqu'à jeudi, les deux hommes effectuaient leur peine en semi-liberté, dans un centre dédié. Ce régime permet à une personne condamnée de quitter l'établissement pénitentiaire pendant la journée afin d'aller travailler, avant d'y revenir pour la nuit. Problème : les deux hommes avaient obtenu cette mesure à la faveur de contrats de travail falsifiés. La justice a fini par découvrir la supercherie et un juge a donc décidé de les transférer à la maison d'arrêt de Sequedin, à 3 kilomètres du centre de semi-liberté.
Menottés, ils parviennent à ouvrir la vitre. Les deux hommes voulaient manifestement éviter la prison à tout prix. Jeudi, aux alentours de 22h30, ils ont profité de leur transfèrement pour prendre la tangente. L'opération était encadrée par des membres de l'administration pénitentiaire, a bord d'un véhicule léger. Pourtant menottés à l'avant, selon les informations d'Europe 1, les deux détenus ont réussi a ouvrir la fenêtre du véhicule et à débloquer la sécurité des portes. Ils ont ensuite bondi hors de la voiture, lors d'un arrêt à un feu rouge. Une course-poursuite s'est alors engagée dans le quartier de Sequedin. En vain, les deux détenus ont réussi à semer leurs poursuivants dans ce labyrinthe constitué de rues étroites.
Près d'une heure pour prévenir les forces de l'ordre. La gendarmerie, qui couvre le secteur, n'a été prévenue de cette fuite que 45 minutes plus tard. Les deux hommes, qui ne sont pas considérés comme très dangereux, étaient toujours en cavale vendredi soir et une vingtaine de gendarmes étaient toujours à leur recherche. Cette évasion intervient près de huit mois après celle, plus spectaculaire, du braqueur Redoine Faid, repris au terme de quelques semaines de cavales en mai dernier.