L’info. Intervention fructueuse pour le SRPJ de Montpellier. Neuf arrestations, une dizaine de voitures et plus de cinquante kilos de cannabis saisis dans le quartier de La Mosson, les forces de l’ordre peuvent se féliciter de ce coup de filet qui récompense plusieurs mois d’enquête. Le Midi-Libre rapporte ainsi que la police judiciaire surveillait depuis avril dernier deux frères de la communauté des gens du voyage aux casiers judiciaires déjà chargés. Les nombreuses filatures menées par les forces de l’ordre confirment les soupçons. Elles révèlent que les deux hommes de 36 et 38 ans envoient chaque mois leurs hommes à Gérone, en Catalogne, pour un voyage un peu spécial. Une trentaine de kilos d’herbe dans le coffre, les convoyeurs sont chargés de ramener la cargaison à bon port. Acheté 3.500 euros sur place, le kilo est ensuite revendu à 5.000 euros à Montpellier pour un bénéfice mensuel de 40.000 euros. Net d’impôts bien sûr.
L’intervention. Les agents de la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) interviennent le 10 janvier dernier près de Perpignan. L’opération nécessite de la discrétion, les trois convoyeurs ayant adopté le système bien rôdé des go-fast. Une voiture éclaireuse, conduite par une femme avec ses deux enfants à bord, est chargée de débusquer les douaniers. Mais les policiers déjouent sa surveillance et interceptent le second véhicule. 26 kilos d’herbe sont saisis, tandis que le SRPJ se charge d’arrêter les deux frères à Montpellier. Les forces de l’ordre découvrent 5.000 euros, un fusil à pompe, et une collection de voitures de prix : une Mini-Cooper, une BMW et une Mercedes.
Bis repetita à Nîmes. Cette arrestation fait écho à l’intervention de la police dans la ZSP (Zone de Sécurité Prioritaire) du Chemin Bas d’Avignon, où 28 kilos de cannabis ont été saisis. Les trafiquants avaient eux aussi eu recours à la technique du go-fast, ils recrutaient notamment des femmes pour ramener la drogue depuis Malaga (Espagne), où vivait leur fournisseur, jusqu’à Nîmes. Si elles jettent un froid dans le milieu des trafiquants, ces deux interventions ont fait des heureux côté forces de l’ordre : pendant leurs missions, les agents de la PJ vont pouvoir utiliser les véhicules saisis, comme la loi l’autorise désormais.