L'info. Au petit matin mardi, quinze personnes ont été interpellées, pour la plupart à leur domicile, aux environs de Rouen et Marseille. "Une demi-douzaine ont été arrêtées dans l'agglomération de Rouen", a précisé une source policière. Lors de cette opération menée par la direction centrale de la police judiciaire, plus de 150 agents de la PJ et du GIGN auraient été mobilisés, selon Paris Normandie.
Une attaque spectaculaire. Ces quinze personnes sont soupçonnées d'avoir participé, le 18 février 2013, à un braquage spectaculaire au nord de Rouen, sur les hauteurs de Bois-Guillaume. Cet après-midi-là, un fourgon de la société Loomis, chargé de 7 millions d'euros en cash à déposer dans une agence rouennaise de la Banque de France, est attaqué. Lourdement équipés de fusils mitrailleurs, cagoulés et porteurs de brassards de police, des braqueurs percutent de plein fouet le fourgon blindé à l'aide d'un camion-plateau volé, armé d'un éperon.
Des convoyeurs blessés. La collision provoque un incendie tandis que les malfaiteurs ouvrent le feu sur les convoyeurs qui répliquent. Au cours de cette longue fusillade, trois convoyeurs sont légèrement blessés. Selon Paris Normandie, près de 150 douilles d'armes automatiques seront ensuite retrouvées au sol. Quant aux braqueurs, ils repartent bredouilles, au volant de 4X4 Citroën volés, arrosant la chaussée de clous pour ne pas être poursuivis.
Milieu marseillais. Les braqueurs présumés seraient étroitement liés au milieu du grand banditisme marseillais, avance le quotidien normand. Leur garde à vue pourrait durer jusqu'à 96 heures. Une information judiciaire a été ouverte pour "tentative de vol à main armée", "tentative de meurtre" et "association de malfaiteurs".