L'INFO. A côté de la banque, sur la chaussée, un trou béant. Une enquête a été ouverte à Strasbourg, dans le Bas-Rhin, après la découverte fortuite mardi d'une galerie creusée sous une rue très fréquentée du centre-ville, près d'une banque. Le tunnel pourrait avoir été aménagé en vue d'un cambriolage.
Direction la salle des coffres. Mardi, les services de la municipalité de Strasbourg sont appelés pour intervenir après la rupture d'un collecteur des eaux usées ouvrant un trou béant sur la chaussée, en plein centre ville, à deux pas de la place Broglie. Mais en sous-sol, c'est une véritable galerie que les agents mettent au jour : un tunnel de 5 à 7 mètres de long, filant droit vers la salle des coffres d'une agence de la BNP-Paribas située juste à côté.
Le sujet à Strasbourg du JT de France 2 :
Les enquêteurs la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) sont descendus dans le tunnel mercredi par les égouts. Ils y ont constaté la présence de plusieurs kilos de gravats. Selon les Dernières nouvelles d'Alsace, le tunnel a d'ailleurs été creusé en partant d'un collecteur des égouts. Les policiers ont également mené une enquête de voisinage dans l'après-midi.
L'alarme avait sonné deux fois. Selon les informations recueillies par Europe 1, l'alarme de la banque a retenti à deux reprises le week-end dernier. Par deux fois, des policiers accompagnés de responsables de l'agence se sont déplacés. Sans pour autant constater de traces d'effraction. Pourtant, le système d'analyse sismique de la salle des coffres a bel et bien déclenché l'alarme. Et pour cause : les cambrioleurs avaient tout juste commencé à attaquer son mur d'enceinte. Ils ont très certainement été stoppés dans leur tentative par la rupture, en surface, du collecteur des eaux usées.
"Sans armes, sans haine et sans violence" ? A l'évocation de cette affaire, on ne peut s'empêcher de penser au fameux "casse du siècle" : celui de la Société générale de Nice, en juillet 1976. A l'époque, le cerveaux revendiqué de ce "coup", Albert Spaggiari, et ses complices, avaient creusé pendant de longs mois un tunnel vers la banque, en partant des égouts. Après avoir percé le mur de la salle des coffres, l'équipe avait dévalisé plus de 300 coffres le temps d'un week-end. Un casse "sans armes, sans haine et sans violence", comme le disait un message laissé à la craie dans la salle forte. Pour un butin total avoisinant les 30 millions d'euros.