Une jeune Parisienne de 21 ans a été mise en examen jeudi soir pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme, d'après les informations d'Europe 1. Son tort ? Avoir tenté de prendre contact avec Aqpa, la branche d'Al Qaïda dans la péninsule arabique, en 2012 via Internet. Elle a été remise en liberté sous contrôle judiciaire.
Elle propose des cibles d'attentats... en vain. Sara habite chez ses parents dans le quartier de Belleville, à Paris. Elle est issue d'une famille musulmane ordinaire, même si sa mère porte le niqab. En garde à vue, la jeune femme a déclaré avoir proposé des cibles d'attentats à Paris, sans jamais n'avoir reçu la moindre réponse de la part de la nébuleuse islamiste. Décrite comme une "musulmane radicalisée", elle s'est présentée comme étudiante mais passait de nombreuses heures à consulter des forums jihadistes.
Déjà arrêtée en février. Ce n'est pas la première fois que la jeune femme est arrêtée. En février, elle avait déjà été interrogée car elle fréquentait des islamistes soupçonnés d'être impliqués dans une filière de recrutement de djihadistes pour l'Indonésie. Elle avait été remise en liberté car les enquêteurs n'avaient rien à lui reprocher à l'époque.
C'est d'ailleurs cette "consultation permanente" qui avait permis à la police de la repérer. Une enquête préliminaire avait été ouverte en mars 2013. Mais cette fois, lors d'une perquisition au domicile familial, les enquêteurs de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) ont trouvé une clé USB prouvant qu'elle avait téléchargé un logiciel et des clés de cryptage permettant d'entrer sur des sites islamistes. La jeune femme était également une lectrice de la revue islamiste Inspire.