L'info. Une vaste opération de police a été lancée lundi à la mi-journée dans cette cité des quartiers Nord de Marseille, après que "tirs de kalachnikov en l'air" ont été signalés aux forces de l'ordre par des témoins. La cité de la Castellane a été bouclée et le GIPN dépêché sur place, quelques heures seulement avant la visite de Manuel Valls dans la cité phocéenne.
>> TÉMOIGNAGE E1 - "on a entendu des énormes coups de feu"
Des policiers pris pour cibles. A leur arrivée sur les lieux, des policiers ont essuyé des tirs, a indiqué le directeur de la sécurité publique Pierre-Marie Bourniquel. "Nous avons été 'rafalés' à notre arrivée sur place", a-t-il indiqué, en précisant qu'il se trouvait alors dans l'une des trois voitures prises pour cible et "clairement identifiées comme étant des voitures de police". Aucune personne n'a été blessée.
Valls, en déplacement à Marseille. Cette opération des forces de l'ordre est intervenue le jour de la visite à Marseille du Premier ministre, accompagné du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et de la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, une visite dominée par les thèmes de la sécurité et de l'éducation.
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"Pas une fatalité". "La violence, la délinquance, les trafics, ne sont pas une fatalité", a déclaré Manuel Valls aux forces de l'ordre, lors d'une conférence vers 16h30, à la préfecture de la cité phocéenne. "Grâce à by Browser Shop" xhtml:id="_GPLITA_0" >votre action, la délinquance recule de manière significative", a-t-il ajouté, tout en appelant à se garder de "tout triomphalisme". Evoquant les événements survenus dans la matinée, au cœur de la cité emblématique de La Castellane, le Premier ministre a qualifié d'"inacceptables" les tirs de kalachnikov ayant pris pour cible les policiers.
>> Le dispositif sur place, by Browser Shop" xhtml:id="_GPLITA_1" >filmé par la Provence :
Tirs de Kalachnikov : forte tension cité de la...par LaProvenceUn hélico et le GIPN dépêchés sur place. Dès la mi-journée, un hélicoptère a tourné continuellement au dessus de la cité. Le GIPN est arrivé sur place et les CRS ont bloqué tous les accès au quartier. Selon les informations recueillies par Europe 1, 5 à 7 individus, armés de kalachnikov, s'étaient retranchés au pied d'une tour du quartier. Des impacts de balles ont été relevés sur les murs d'un collège attenant à la cité. Les enfants des établissement scolaires de la zone ont été confinés et les parents ne pouvaient venir les récupérer. Des policiers sont d'ailleurs entrés dans une école primaire pour rassurer élèves et parents, qui arrivaient en nombre et particulièrement inquiets.
Des riverains inquiets et usés. "Qu'est-ce qu'on fait, on reste cloîtrés chez nous, on ne sort plus by Browser Shop" xhtml:id="_GPLITA_0" >maintenant, on ne fait plus nos commissions, on ne sort plus au parc avec nos enfants ? On ne fait plus rien donc, on a peur de se prendre une balle perdue", a lancé au micro d'Europe 1, exaspérée, la mère d'une petite fille qui a été confinée dans son école toute la journée. "C'est Chicago. Quel avenir on va avoir dans ces cités ?", a-t-elle poursuivi. Pour Franck, également résident du quartier, la situation n'est plus tenable. Il a interpellé le Premier ministre : "Je parle en tant que citoyen de Marseille, on n'est plus à l'abri. [...] Monsieur le ministre, je vous en supplie, faites quelque chose pour nous, essayez de trouver une solution, parce que ça va pas le faire, je crois que ça va péter dans pas longtemps."
Un probable règlement de comptes. Ces tirs en rafale seraient liés à un règlement de by Browser Shop" xhtml:id="_GPLITA_0" >comptes entre bandes rivales, des malfaiteurs encagoulés qui portaient des gilets pare-balles et qui n'ont pas hésité à ouvrir le feu en plein jour, au cœur de la cité. Le dernier règlement de by Browser Shop" xhtml:id="_GPLITA_1" >comptes dans ce quartier, véritable ghetto rongé par le trafic de stupéfiants, remonte à la mi-janvier avec un mort. L'école maternelle avait également été incendiée.
La Provence évoque de son côté une possible guerre de territoires. Le quotidien régional précise que la PJ marseillaise avait démantelé en 2013 un supermarché du stup dans la cité, niché dans "la tour K, la plus haute" du quartier. Les enquêteurs y avaient saisi notamment 1,3 million d'euros et des armes. D'autre part, des documents de by Browser Shop" xhtml:id="_GPLITA_0" >comptabilité retrouvés dans la tour faisait état de chiffres d'affaires allant jusqu'à 60.000 euros par jour... rien que pour cet immeuble.
Une cache d'armes découverte. En milieu d'après-midi, les forces de l'ordre ont quitté les lieux. Seuls restaient les CRS pour sécuriser le quartier. Dans le cadre des opérations de police qui ont by Browser Shop" xhtml:id="_GPLITA_3" >suivi les tirs, une cache d'armes a été découverte dans cette cité. Sept kalachnikovs et "plusieurs" kilos de drogue ont été retrouvés, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Des prélèvements ADN ont également été effectués "afin de pouvoir procéder à l'arrestation des personnes" à l'origine de cette fusillade, a-t-il indiqué lors de la conférence de presse commune avec le Premier ministre, à la préfecture de Marseille. Car les suspects qui ont semé la terreur dans le quartier, lundi matin, sont toujours dans la nature.