L’adolescent est toujours inconscient. Un skieur britannique de 14 ans a été hospitalisé jeudi après être resté suspendu par son sac à dos à un télésiège de la station de Châtel en Haute-Savoie mercredi.
"C'est un dramatique concours de circonstances. A son arrivée à la plate-forme de réception, une boucle de son sac à dos s'est coincée entre l'arceau du siège et la banquette du télésiège et l'adolescent est reparti dans l'autre sens", a déclaré le maire de Châtel, Nicolas Rubin. Une enquête de gendarmerie a été ouverte.
Les faits se sont déroulés très vite. Mercredi, le jeune skieur prend place à 13 heures sur le télésiège. A son arrivée à la plate-forme de réception, il relève le garde-fou et amorce sa descente. Mais là, il est stoppé net dans sa course. La boucle de son sac à dos se coince, il reste accroché à la banquette.
Suspendu dans le vide
"Pour une raison indéterminée", s’étonne Nicolas Rubin, le jeune skieur ne déclenche pas ensuite, le portillon de sécurité, situé après la plate-forme de débarquement et pouvant être actionné par les jambes pour arrêter le télésiège.
Le télésiège fait alors demi-tour et amorce sa descente. Pris de panique, l’adolescent s’élance dans le vide mais la lanière ne craque pas. Il reste suspendu dans le vide. "Suspendu par la sangle de son sac et sous l'effet de son propre poids, son anorak, son pull et sa chemise sont remontés au niveau de son cou et cela l'a empêché de respirer", détaille le maire de la ville.
Alors qu’il commence à s’asphyxier, des skieurs donnent l’alerte sur la piste mais plusieurs minutes s’écoulent. Lorsque les employés de maintenance des remontées mécaniques le redescendent, le Britannique est inconscient. Malgré la rapidité des secours, l'adolescent, qui passait ses vacances avec un groupe de lycéens à la Chapelle-d'Abondance, n'a pas repris connaissance. Il était toujours hospitalisé vendredi à Grenoble.
La gendarmerie mène l'enquête
Des enquêtes de gendarmerie ont été ouvertes. D'après le maire de Châtel, Nicolas Rubin, il s'agit d'un "dramatique concours de circonstances". Selon lui, l'adolescent n'a pas déclenché, "pour une raison indéterminée", un portillon de sécurité pouvant être actionné par les jambes pour arrêter le télésiège, mis en service en décembre 2009 et régulièrement inspecté.