Un lycéen de 16 ans tué à Marseille

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avec AFP , modifié à
L'adolescent a été pris à partie et "peut-être" frappé d'un coup de couteau devant son lycée lundi après-midi.

Un lycéen de 16 ans a été tué devant son lycée lundi à Marseille, victime d'une expédition punitive apparemment montée après une dispute - qui ne serait pas liée aux récents attentats à Paris - avec une camarade de classe. "Vers 16 heures, à la sortie du lycée Camille-Jullian, ce jeune homme de 16 ans et demi a été victime d'une agression menée par deux individus qui lui auraient porté des coups - certains témoins disent avec une matraque télescopique -, mais il y a aussi une entaille sur le côté, donc peut-être avec un couteau aussi", a déclaré le procureur de la République de Marseille Brice Robin. "Il y a eu un échange d'insultes, une altercation, et on l'attendait à la sortie", a déclaré le magistrat.

Le lycéen n'était pas connu des services de police, a-t-il précisé. "Apparemment, il aurait eu une altercation avec une jeune fille au cours de l'après-midi, ils auraient échangé des insultes, et elle l'aurait prévenu que quelqu'un allait venir lui régler son compte", a encore ajouté Brice Robin. "Dans un cours d'EPS, il y a eu une dispute entre un garçon et une fille", a raconté un professeur de ce lycée professionnel du 11e arrondissement, situé à l'est de la ville. "C'était une dispute banale entre adolescents", a ajouté ce professeur, sur la foi du témoignage de sa collègue qui a assisté à la scène. "Apparemment la fille a prévenu des proches qui sont venus à 16H00 attendre le lycéen", a ajouté cet enseignant. Selon des témoins, les auteurs de l'homicide avaient des matraques télescopiques, a-t-il lui aussi relaté. "Le surveillant a essayé de s'interposer, mais il n'a rien pu faire", a-t-il encore raconté. "Les pompiers sont arrivés rapidement, mais ils n'ont pas réussi à le ranimer."

A la nuit tombée, des membres de la police technique et scientifique travaillaient encore devant les grilles blanches de l'établissement, éclairés un temps par les phares d'un camion de pompiers, avant de mettre en place leur propre lumière. Une tente blanche protégeait des regards le corps du jeune homme tué. La brigade criminelle de la direction départementale de la sécurité publique a été saisie de l'enquête.