L'édile a tiré pour faire fuir des jeunes l'invectivant. Blessé, l'un d'entre eux est hospitalisé.
Jeunes contre sexagénaire à pétoire : c'est l'histoire de village classique du tapage nocturne qui dégénère au fusil de chasse. Sauf que cette fois, le tireur est un élu. Le maire de Fossieux, commune de 150 habitants, située en Moselle, est en garde à vue depuis dimanche matin, rapporte l'Est Républicain. Son tort ? Dans la nuit de samedi à dimanche, l'édile a tiré au fusil de chasse sur un groupe de jeunes qui s'en prenait à sa maison. L'un d'entre eux, blessé au niveau des membres inférieurs, est hospitalisé.
Des coups sur la porte et les fenêtres. Tout commence dans la nuit de samedi à dimanche, aux alentours d'une heure du matin. Le maire de Fossieux, Alain Tharon, 62 ans, est réveillé par des pétards. En cette veille de 14 juillet, aucune festivité n'est pourtant programmée dans le village cette nuit-là. Mais une fois le bruit de l'explosion retombé, c'est à un tout autre tapage auquel le maire et sa femme sont confrontés. Trois jeunes passablement excités, probablement ivres, s'en prennent à leur habitation et à leur voiture. Les fenêtres et la porte d'entrée essuient des coups de pieds et de poings. Des traces des coups et de sang ont d'ailleurs été retrouvées sur les volets et la porte d'entrée par les enquêteurs de la gendarmerie.
Une balle tirée vers le sol ? Le groupe, réduit à deux après le départ du troisième des larrons, invective alors le maire en lui ordonnant de descendre "pour en découdre". L'édile refuse de s'exécuter mais se serait alors emparé de son fusil de chasse. Depuis le premier étage de l'habitation, l'homme tente d'intimider les jeunes assaillants. C'est alors que le coup part, une seule balle en direction du sol selon le maire. Problème : un jeune s'écroule, touché aux membres inférieurs.
L'enquête doit maintenant déterminer les circonstances exactes de l'incident. Le jeune homme a-t-il été touché par ricochet, par un éclat ou directement par la balle ? Pour l'heure, celui-ci a dû être hospitalisé avant d'être entendu par les gendarmes. Le maire et sa femme ont quant à eux porté plainte et le procureur de Metz a été saisi de l'affaire.