Un pédophile présumé dégoupille une grenade au commissariat

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avec Guillaume Biet , modifié à
Convoqué pour être entendu dans une affaire de viols sur mineurs, le sexagénaire, jusque-là inconnu des services de police, n’était pas venu les mains vides.

Quand une audition pour viols sur mineur manque de se transformer en attaque kamikaze au commissariat. Un drame a été miraculeusement évité au commissariat de Vesoul, lundi dernier. Un suspect de 61 ans a dégoupillé une grenade au milieu des policiers, au sein du commissariat. Par chance, l'engin n'a pas fonctionné. Aucune victime n’est à déplorer et les fonctionnaires commencent à réaliser qu’ils ont frôlé le pire.

Le sexagénaire se rebelle et dégoupille une grenade. Il est 9h30 lundi matin quand André G., 61 ans, se présente à l’accueil du commissariat de Vesoul, où il a été convoqué. Tout s’emballe quand le sexagénaire comprend qu’il va être placé en garde à vue dans une affaire de pédophilie. Le retraité se rebelle, tente de s’enfuir et, dans la confusion, dégoupille discrètement une grenade qu’il garde dans une main. Les policiers qui parviennent à le maitriser ne se rendent  alors compte de rien.

>> Mise à jour du 11 mars : Après sa présentation devant le pôle d'instruction de Besançon, le sexagénaire a été mis en examen pour "attentat" et "tentative d'assassinat sur personnes en charge d'une mission de service publique" et placé en détention provisoire, mercredi soir.

"On a eu beaucoup de chance". "Personne ne s’aperçoit à ce moment là qu’il a une grenade dans les mains", raconte au micro d’Europe 1, Laurent Daubié, délégué du syndicat Alliance, qui a assisté à la scène. "Il est alors conduit dans le local de garde à vue où, à ce moment-là, il a exhibé la grenade et l’a frappée à deux reprises sur le banc de la cellule. Mais elle n’a pas fonctionné dans le hall et elle ne fonctionne pas plus, heureusement, dans le local de garde à vue", poursuit le syndicaliste.

"C’est quelqu’un qui n’avait pas du tout le profil d’un kamikaze. On est en train de réaliser que si la grenade avait fonctionné, c’était lui, moi et quatre ou cinq de mes collègues. On a eu beaucoup de chance", réalise-t-il.

Plusieurs armes découvertes au domicile. De la chance, c’est ce que confirment les équipes de déminage, qui ont par la suite confirmé que l’engin aurait très bien pu exploser. D’autre part, chez le suspect, les enquêteurs ont retrouvé une seconde grenade de même type ainsi que trois carabines dont deux 22 long riffle, ainsi qu’une hache, dans son véhicule.

Le sexagénaire, qui était jusque-là inconnu de la police, doit être présenté à un juge mercredi en vue d'une mise en examen pour tentative d'assassinat. Avant d'être convoqué ultérieurement dans l'affaire de pédophilie.