C’est une première à une telle échelle : 23 personnes soupçonnées d’avoir mis en place un important réseau de prostitution à Paris ont été arrêtées mardi, après plusieurs mois d’enquête. Le temps de remonter la filière jusqu’en Roumanie.
C’est là que des jeunes femmes, âgées de 20 à 30 ans, ont été recrutées. Contre le versement de 20.000 euros, elles ont reçu de faux papiers et la promesse de pouvoir faire la manche dans les rues de Paris. Une fois arrivées, c’est en fait sur le trottoir, sur les boulevards extérieurs du nord de Paris, que les jeunes femmes ont été envoyées.
5 à 10 euros par passe
Au total, une cinquantaine de Roumaines auraient ainsi été exploitées par ce réseau, au rythme de 15 passes par nuit. Certaines auraient été battues et violées. De l’argent versé par les clients, elles ne voyaient qu’une infime partie, 5 à 10 euros sur les 30 à 50 euros. Et elles devaient encore payer pour l’hébergement et la nourriture.
"Ces jeunes femmes ont une vie misérable. C’est vraiment des conditions très difficiles de traite des êtres humains", a précisé le commissaire Christian Kalck, patron de la brigade de répression de proxénétisme, au micro d'Europe 1.