L’INFO - Un employé de la SNCF est soupçonné du vol de 331.000 euros dans les coffres-forts de la gare de Metz le 7 janvier dernier. Cet homme est le responsable du service de la caisse centrale, où est rassemblé l'argent collectés dans les guichets SNCF de toute la Lorraine. Il aurait "cédé à la tentation", selon le procureur de Metz. Le suspect a été présenté jeudi à un juge d'instruction en vue de sa mise en examen.
Le butin retrouvé dans une forêt. Placé en garde à vue mardi, l'homme a d'abord nié les faits avant de commencer à parler dans la nuit de mardi à mercredi, révélant que le butin avait été dissimulé dans une forêt en Bourgogne. De fait, les policiers ont retrouvé sur ses indications les billets dérobés à Autun, dans un forêt où le suspect avait ses habitudes, selon l’Est Républicain.
Les fonds SCNF de toute la Lorraine. Dès vendredi dernier, des sources proches de l'enquête avançaient que les recettes SNCF avaient été dérobées par un ou des voleurs ayant probablement bénéficié de complicités internes. Le vol, commis dans la chambre forte de la gare de Metz où sont collectés les fonds des guichets SNCF de toute la Lorraine, a été constaté par des employés le 7 janvier vers 06h50.
Une enquête rapide. Les policiers ont rapidement limité leurs soupçons à une dizaine de personnes disposant des codes d’accès à la salle des coffres. Ils ont finalement cerné le suspect, décrit par l’Est Républicain comme "un salarié mal dans sa peau et en souffrance professionnelle". Le suspect a donné "un emploi du temps qui ne correspond pas du tout aux données de l'enquête", a fait savoir jeudi Pierre-Yves Couilleau, le procureur de Metz..
"Une somme exceptionnelle". Le caissier central de la gare de Metz aurait cédé à la "tentation" face à une somme "exceptionnelle", a explique le procureur de Metz. Le magistrat a décrit jeudi un père divorcé sans antécédents judiciaires, qui aurait agi par "dépit personnel" et professionnel. "Il estimait ne pas avoir fait la carrière qu'il méritait", a-t-il ajouté. "La somme l'a fragilisé", a résumé le procureur Pierre-Yves Couilleau, évoquant une "tentation conjoncturelle". Le suspect encourt une peine de dix ans d'emprisonnement.