L’INFO. Certains volent des bijoux, d’autres du matériel high-tech. Lui, son "truc", c’était les culottes. Depuis un an, ce voleur fétichiste insatiable écumait trois localités situées dans les alentours de Poitiers, dans la Vienne. Il a finalement été appréhendé par le mari d’une victime lundi, alors qu’il se servait sur le fil à linge du couple. Excédé, cet habitant de Châtellerault avait mis en place un dispositif de surveillance digne d’une véritable place forte.
Une webcam pour le fétichiste. L’Arsène Lupin de la lingerie sévissait depuis trop longtemps. En l’espace d’un an, ce sont près de 70 culottes qui se sont « envolées » du séchoir situé sur la terrasse de la maison de Dominique et de sa femme, rapportait la Nouvelle République lundi. Cette dernière n’osait même plus sortir de chez elle. Alors le père de famille a décidé de passer à l’action. D’autant que le clepto-fétichiste avait ses habitudes. "Le jour où je me suis rendu compte que beaucoup de culottes avaient disparu et que cela se répétait les dimanches et le mercredi, j’ai installé une webcam", raconte-t-il au micro d’Europe1. Et ça marche : la caméra parvient à capturer une image du voleur, ganté, le visage entièrement dissimulé.
"On l’a cueilli avec mes enfants ". Désormais certain qu’il ne rêve pas, Dominique décide de renforcer sa surveillance : "on montait la garde de huit heures le soir jusqu’à six heures le matin", confie-t-il. Et puis lundi matin à l’aube, l’affreux goupil voleur de slips a fini par pointer le bout de son nez… "Et là, on l’a cueilli avec mes enfants", explique Dominique. "Il est venu jusqu’à la terrasse et a fait le tour jusqu’à un barbecue entreposé 4 ou 5 mètres plus loin. A partir de là, il s’est mis à genoux, puis il est allé sous le séchoir pour se servir", poursuit-il. "J’étais à 1m 50 de lui, dans un petit cabanon avec la porte entrouverte. Je lui ai sauté dessus mais, comme il était mouillé, parce qu’il avait plu dans la nuit, il m’a glissé des mains. C’est alors que mes enfants sont arrivés. Ils l’ont stoppé puis on l’a attaché", raconte encore le père de famille. Prévenue, la gendarmerie arrive sur place pour interpeller l’individu.
Trente culottes sur le bureau des gendarmes. Dominique et sa famille se rendent à leur tour à la gendarmerie. Là, ils se retrouvent confrontés au butin du chapardeur. "Les gendarmes ont retrouvé sa voiture au bout du chemin. Quand nous nous sommes rendus à la gendarmerie, il y avait déjà une trentaine de slips sur le bureau, que les gendarmes avaient récupéré dans le véhicule". Des sous-vêtements appartenant à la femme de Dominique, mais également à d’autres habitantes des environs. Le fétichiste âgé de 35 ans, résidant dans la région, a été libéré à l’issue de son audition par les militaires. Il fera l’objet d’une composition pénale, mesure alternative aux poursuites pénales, impliquant que le prévenu reconnaisse les faits. Il n’y aura ainsi pas de grand procès du serial-voleur de culottes.