5 jours sur 7. Pendant un mois, le voleur s'astreignait à commettre un méfait par jour… sauf le weekend. Un malfaiteur spécialisé dans le vol à l'arraché de sacs à main a été interpellé lundi matin à Saint-Étienne, dans la Loire. L'homme, qui ciblait exclusivement des femmes d'un grand âge, aurait commis 25 larcins, parfois avec pertes et fracas.
Le même mode opératoire à chaque vol. Tout commence au lendemain de Noël, le 26 décembre dernier. Nous sommes dans le quartier de Centre 2, le grand centre commercial de l'agglomération stéphanoise. Tout va très vite : une femme âgée emprunte une des rues adjacentes et peu fréquentée de cette zone commerciale, quand un homme surgit soudain derrière elle. Il lui arrache son sac à main et s'enfuit aussi vite qu'il est arrivé. Choquée, la victime n'a même pas le temps d'apercevoir son agresseur. C'est le premier méfait d'une longue série : chaque jour, le même homme aurait commis un vol en suivant à chaque fois le même mode opératoire. Le voleur opère toujours dans la même zone, entre 16 et 19 heures, en ciblant des femmes de 65 à 90 ans, avec une préférence pour les plus âgées.
La police déploie un dispositif spécifique. Très vite, face à la fréquence des vols, la police décide de mettre le paquet. "Avec la multiplication des faits, il fallait très vite l'arrêter. D'autant que plusieurs de ces vieilles dames ont été blessées dans leur chute", confie à Europe 1, le commissaire Fabrice Cotelle, chef de la Sureté départementale. Les enquêteurs mettent donc en œuvre un dispositif double : une surveillance accrue dans la zone d'action du voleur parallèlement à une enquête particulièrement poussée.
De l'ADN sur un sac abandonné. C'est ainsi que le 23 janvier dernier, le malfaiteur va commettre une erreur. Surpris par une équipe de police, l'homme parvient tout de même à prendre la fuite. Mais dans la précipitation, il abandonne le sac de sa victime dans la rue. Ce sera sa dernière tentative : il fait ensuite profil bas. Mais il est trop tard pour lui. Sur le sac à main abandonné, les policiers prélèvent l'ADN du voleur présumé. Un profil génétique qui "match", selon le terme consacré, avec celui d'un homme déjà bien connu des services de police.
Sept victimes blessées. Lundi matin, à 6 heures, le voleur présumé a été réveillé par la police à son domicile, interpellé et placé en garde à vue. Ce Stéphanois de 30 ans résidait précisément au centre de la zone de ses méfaits, "ce qui explique sa faculté à disparaître facilement sans jamais laisser de témoins", précise le commissaire Cotelle. Bilan de son "équipée" : sept vieilles dames blessées, une épaule luxée, un nez et un poignet cassé. L'une de ses victimes se trouvait toujours hospitalisée lundi, alors que le domicile de son agresseur présumé était perquisitionné par les enquêteurs.