Avoir dansé sur le périphérique parisien lui en coûtera donc 1.400 euros et une suspension de permis. Jugé pour avoir bloqué cet axe, très emprunté, lors d'un mariage, un jeune homme a accepté jeudi sa sanction via une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité (ou "plaider-coupable").
Selon les informations recueillies par Europe 1, il a donc validé la sanction proposée par le procureur : 1.400 euros d'amende et 4 mois de suspension du permis de conduire. Sa condamnation sera donc officiellement prononcée à 14 heures.
Un deuxième conducteur jugé
Effectivement, ce jeune homme faisait partie, fin juin, d'un de ces cortèges de mariage qui s'amusent bloquer les grands axes ces derniers mois. Au-delà du danger, cette pratique est strictement interdite.
Cette vidéo tournée sur l'autoroute illustre le phénomène :
Dans cette affaire, les faits remontent au 29 juin dernier. En fin d'après-midi, un conducteur excédé, pris dans un embouteillage de plusieurs kilomètres provoqué sciemment par un cortège de mariage, avait appelé la police. Les forces de l'ordre avaient alors repéré cinq véhicules, dont trois sportives de luxe, arrêtées en pleine voie et dont les occupants dansaient sur la chaussée. L’un des conducteurs avait été interpellé, un autre sera jugé, lui, le 18 septembre prochain.
Ce phénomène agace les forces de l’ordre. "Ce sont plusieurs véhicules de luxe qui sont loués pour l'occasion, précise au micro d'Europe 1 le commissaire Rault, adjoint au sous-directeur de la circulation à la Préfecture de police de Paris. "Ces voitures ralentissent progressivement la circulation. Elles zigzaguent puis s'immobilisent. A ce moment-là, les gens sortent puis dansent. Ils utilisent le périphérique comme une piste de danse de rue", détaille le commissaire.
"Cette pratique provoque un risque considérable"
Au-delà de la gêne occasionnée, les risques encourus par les auteurs de ces blocages sont très importants. "Cette pratique provoque un risque considérable sur le périphérique. Les automobilistes peuvent circuler à 80 km/heure et, par conséquent, on a un sur-risque d'accident", précise le commissaire Rault.
"D'autre part, ces gens qui font ralentir sont plutôt agressifs et peuvent menacer les autres usagers. Enfin, quand les véhicules de police interviennent pour les intercepter, ces personnes n'hésitent pas à prendre des risques en zigzaguant et en adoptant une conduite dangereuse", conclut le commissaire.
Sur le périphérique et les autoroutes, les caméras de surveillance peuvent permettre d’identifier les conducteurs en faute. Ceux qui se risquent à cette pratique encourent deux ans de prison et 15.000 euros d'amende.