Le cauchemar a débuté jeudi au petit matin. Une famille de bijoutiers a été réveillée, à son domicile, par trois malfaiteurs. Le propriétaire du magasin de bijoux, mais aussi sa femme et leur fils, ont alors été pris en otage et conduits de force jusqu’à leur magasin, situé à Saint-Egrève, en Isère. C’est là que l’alerte a été donnée.
Une course-poursuite
Dans la bijouterie, les malfaiteurs ont eu le temps de remplir plusieurs sacs de bijoux. Mais ils les ont ensuite abandonnés sur place après avoir été surpris par le déclenchement de l'alarme. Une course-poursuite s’est ensuite engagée, alors que les otages étaient toujours retenus dans la voiture. Les malfaiteurs ont finalement réussi à échapper aux policiers et aux gendarmes en s’enfuyant à pied.
Reste, pour les propriétaires de la bijouterie, le traumatisme d’avoir été ainsi séquestrés. "Mettez vous à la place d’un directeur de magasin qui se retrouve à quatre heures du matin en petite chemise et qui voit partir, dans une voiture de brigands, sa femme avec un pistolet sur la tête, ses gosses dans le coffre de la voiture et poursuivi par les gendarmes", a témoigné Jean-Pierre Fréty, le PDG du bijoutier Jean Delatour, au micro d’Europe 1.
"Il faut qu’on nous aide"
Au total, en quelques mois, pas moins de huit braquages ont été commis dans la région lyonnaise, premier pôle de fabrication de bijoux en France. Mi-mars, les bijoutiers s'étaient déclarés en "situation de guerre".
Jean-Pierre Fréty en a appelé jeudi aux "services publics, au ministre, au président de la République". "Je suis démuni, je ne sais plus ce qu’il faut faire, c’est trop violent. Il faut arrêter, il faut qu’on nous aide", a-t-il supplié.