Une enfant de neuf ans tuée d’un coup de fusil. C’est le terrible drame qui se serait produit lundi matin, vers 7 heures dans le village de Barsac, situé en Gironde, rapporte Sud Ouest. Une femme d'une trentaine d'années, qui serait vraisemblablement la mère de la victime, a été interpellée après avoir tiré sur des voitures.
Une femme qui tire sur les voitures. Les gendarmes ont été alertés lundi vers 6h45 par des témoins qui ont raconté avoir vu une femme en train de tirer sur des voitures avec une arme à feu en bordure d'une route traversant Barsac, petite commune viticole située à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Bordeaux. Un infirmier psychiatrique, habitant à proximité, aurait réussi à désarmer la tireuse, qui s'est enfuie avant d'être interpellée quelques centaines de mètres plus loin par les gendarmes, alors qu'elle errait le long de la départementale. "Je m'approche et là, je vois une jeune femme, allongée à côté d'une jeune fille par terre, derrière la voiture. Et là, la maman a dit 'j'ai tiré, j'ai tiré'.", a-t-il raconté à l'antenne d'Europe 1.
Un état "d'hystérie pas croyable". Son état de santé n'étant pas compatible avec une mesure de garde à vue, la suspecte a été hospitalisée d'office à Langon et n'a donc pas encore pu être entendue. Selon une source proche de l'enquête, elle se trouvait dans un état "d'hystérie pas croyable" lors de son interpellation, tenant des propos "plus ou moins compréhensibles". Un expert a d'ailleurs été désigné pour évaluer son état mental. Cette expertise psychiatrique judiciaire devrait avoir lieu mercredi afin de déterminer "précisément son état mental".
Le corps de l'enfant découvert. Dans l'intervalle, des témoins ont découvert le corps sans vie d'une jeune enfant gisant près de la route, non loin du véhicule de la tireuse. La fillette est âgée de neuf ans et ses blessures présentent "une compatibilité" avec l'arme utilisée par la trentenaire, a indiqué le parquet de Bordeaux. Les gendarmes et les techniciens de l'identification criminelle ont par ailleurs fait enlever la voiture de la suspecte, une vieille Renault 21 immatriculée du Lot-et-Garonne, qui a fait l'objet d'examens approfondis.
De nombreuses questions. Les investigations vont tenter de déterminer le lien entre la femme et la jeune victime mais aussi s'attacher à vérifier les explications avancées par la tireuse pour expliquer son geste. Pourquoi cette trentenaire s'est-elle arrêtée dans ce village girondin où elle n'habite pas, et de si bonne heure ? Combien de coups de feu ont été tirés ? Et même si le parquet de Bordeaux a refusé lundi soir de confirmer qu'il s'agit de la mère, la piste du drame familial est privilégiée.