Versailles : un "dangereux" prédateur sexuel mis en examen

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avec AFP
L'homme, soupçonné d'avoir piégé des fillettes via internet, a été interpellé mercredi dans une piscine municipale des Yvelines.

L'INFO. Un pédophile présumé de 50 ans a été mis en examen vendredi à Versailles, soupçonné d'avoir piégé des fillettes d'une dizaine d'années sur un site internet pour leur proposer de "faire leur éducation sexuelle', a-t-on appris de source proche de l'enquête. Le Parquet de Versailles a ouvert une information judiciaire pour "propositions d'actes à caractère sexuel à mineur de 15 ans" par le biais d'internet.

Arrêté avant de passer à l'acte. L'homme, domicilié à Villepinte, en Seine-Saint-Denis, a été interpellé mercredi dans une piscine municipale de Versailles où il avait donné rendez-vous à une collégienne de 12 ans, repérée sur un site internet de rencontres pour les jeunes. Selon les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles, tout laisse à penser qu'il avait l'intention de passer à l'acte : dans son véhicule, une paire de menottes, un préservatif et un sac de friandises ont été découverts.

Un "monsieur tout le monde" repéré sur Internet. C'est l'aboutissement de 2 mois d'enquête sur la toile pour les policiers : comme la loi le leur permet, les enquêteurs spécialisés dans la traque des pédophiles se sont fait passer pour une adolescente afin d'infiltrer le tchat que fréquentait cet homme prénommé Christophe, qualifié de "dangereux" par l'expertise psychiatrique. "C'est monsieur-tout-le-monde, il est boulanger, vit en couple et a de grands enfants", a décrit une source proche de l'enquête. Pour les policiers, le pédophile présumé aurait pu entrer en contact avec plusieurs jeunes filles.

Il reconnait mais minimise les faits. "Il proposait aux jeunes adolescentes de faire leur éducation sexuelle et de les aider à devenir femmes.Au départ la conversation sur le tchat commençait par des sujets anodins, les vêtements, les vacances , avant de dévier sur des propositions sexuelles. Il leur demandait de se caresser avant de leur proposer une rencontre", a relaté une source proche de l'enquête, précisant que la jeune fille piégée devait connaître l'âge de son interlocuteur. "Ce genre de comportement illustre combien il est nécessaire pour les parents d'être vigilants sur l'utilisation d'internet par les enfants", a mis en garde cette source. Lors de sa garde à vue, le père de famille a reconnu les faits mais les a minimisés. Les enquêteurs vont désormais exploiter son matériel informatique et chercher à savoir s'il a pu avoir des relations sexuelles avec des jeunes victimes.