Ses empreintes digitales l'ont trahi. Un homme soupçonné du viol de trois femmes en région parisienne fin 2011 et recherché par la police, a été retrouvé dans une prison belge où il a été incarcéré il y a quelques jours dans le cadre d'une autre affaire. Mi-janvier, la police judiciaire parisienne avait lancé un appel à témoins pour retrouver cet homme qui aurait violé trois femmes à Paris et dans l'Essonne en l'espace de cinq jours.
L'avis de recherche publié par la police judiciaire avait mis en émoi toute la région parisienne, et notamment les lycées et collèges. Partout l'on croyait avoir vu cet homme de 39 ans ultra-violent.
Une victime laissée pour morte
Le 23 décembre 2011, il est environ 2 heures du matin lorsqu'une jeune femme rentrant chez elle, près de la porte d'Orléans à Paris, est agressée par un homme. Il parvient à rentrer dans son appartement, la vole puis la viole. L'agresseur menace de s'en prendre à sa famille, présente dans l'appartement, avant de se rendre avec elle jusqu'à un distributeur pour lui soutirer de l'argent.
Quelques heures plus tard, l'homme s'en prend à une autre jeune femme, cette fois dans le XVe arrondissement. Dans l'ascenseur de son immeuble, elle tombe nez à nez avec l'agresseur. Celui-ci la suit alors jusque devant son appartement et la pousse pour entrer avec elle, commençant par lui voler sa carte bleue. L'homme tente ensuite de la violer, la victime se débat. Il la poignarde alors de dix-neuf coups de couteaux, la laisse pour mort et la viole. D'après un enquêteur, "c'est un miracle si elle en a réchappé".
Cinq jours plus tard, c'est cette fois dans une cité d'Etampes, dans l'Essonne, que le violeur aborde une jeune fille de quinze ans et réussit à monter dans son appartement, sous la menace d'un couteau. L'adolescente est poignardée à deux reprises, l'agresseur tente de l'étrangler et la viole.
Images de vidéosurveillance
Grâce à un long travail d'enquête, les enquêteurs du 3e DPJ avaient réussi à identifier le suspect. Les policiers disposaient notamment des photos du suspect, tirées d'images des caméras de vidéosurveillance et avaient réussi à déterminer qu'il avait quitté la France fin décembre.
Les polices européennes ont alors été prévenues et ce sont les Belges qui ont finalement averti les enquêteurs français qu'un homme correspondant au profil recherché était incarcéré chez eux, sous un autre nom. D'après LCI, la police française va demander des mesures d'extradition.