Les policiers du commissariat de Foix, en Ariège, ont reçu un appel bien particulier lundi au petit matin, à 5h15. Au bout du fil, un détenu de la maison d’arrêt locale qui souhaite tout simplement leur signaler qu'une évasion est en cours... En effet, deux détenus de la prison de Foix ont tenté de s'échapper lundi matin. Un seul y est parvenu, alors que l'alarme ne s'est pas déclenchée, rapporte France 3 Midi-Pyrénées.
Il descellent des pierres dans le mur de leur cellule. Les faits se sont produits peu avant 6 heures. Deux détenus ont réussi à s'extraire de leur cellule en descellant une partie du linteau de la fenêtre. Ils parviennent alors à se hisser dans les combles de la prison, puis à percer la toiture avec un pied de table en acier.
Du toit, les deux hommes réussissent à descendre dans la cour d'honneur de la prison, une enceinte qui n'est pas censée accueillir de détenus. Et pour cause : dans cette cour, ils ouvrent la porte d'un garage et y trouvent un matelas, un tuyau d'arrosage et des palettes. Restent à escalader le mur d'enceinte et à en neutraliser, à l'aide du matelas, le grillage électrique de 50.000 volts, dernier obstacle vers la liberté.
"Recroquevillé dans la cour atelier". Un seul d'entre eux y parvient, en descendant le mur extérieur de la prison grâce au tuyau d'arrosage. Il s'agit d'un Égyptien de 45 ans, en situation irrégulière et condamné notamment à 8 mois de détention pour vol en réunion. Le second, âgé de 27 ans, est "retrouvé recroquevillé dans la cour atelier" par les gardiens, précise la procureur de Foix. Placé en garde à vue dans la foulée, l'homme doit être jugé en comparution immédiate mardi après-midi. Le fugitif reste quant à lui dans la nature et a été "inscrit au fichier des personnes recherchées et est activement recherché", selon la magistrate.
Reste désormais à savoir pourquoi l'alarme de la prison ne s'est pas déclenchée pendant tout le temps qu'a pris cette audacieuse évasion. C'est ce que devra déterminer l'enquête. Le détenu qui a donné l'alerte auprès du commissariat, en appelant avec son propre portable, depuis sa cellule, n'a lui pas été identifié.