A Vence, une baigneuse priée de sortir d'une piscine à cause de son paréo

Image d'illustration. © AFP/JEAN-PIERRE CLATOT
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Pour le maire de Vence Loïc Dombreval, le paréo, même en lycra "n'est pas un vêtement de bain traditionnel". 

A Vence, sur la Côte d'Azur, une jeune femme a été priée de sortir du bassin municipal dans lequel elle se baignait, car elle avait recouvert son ventre d'un paréo en lycra. La scène, qui s'est déroulée au début de la semaine, a provoqué la colère de cette mère de famille. Le ton est monté et la police a dû intervenir, relate Nice Matin

Un paréo pour masquer ses complexes. C'était une paisible journée d’août dans l'arrière-pays niçois. Le conflit a éclaté lorsque les employés communaux de la piscine "Jean-Maret" de Vence ont demandé à une jeune femme drapée d'un paréo en lycra de sortir de l'eau, détaille le quotidien régional. Âgée de 36 ans, cette baigneuse s'est vivement étonnée de cette requête. Portant par ailleurs un slip de bain et un haut, elle a assuré couvrir sa taille et son ventre en raison de complexes apparus après la mise au monde de trois enfants.

Le maire appelle à des tenues "adéquates et décentes". Interrogé sur cette polémique, le maire de Vence Loïc Dombreval estime que la tenue de bain doit "rester adéquate et décente". Pour lui, le paréo, même en lycra, "n'est pas un vêtement de bain traditionnel" conforme au règlement intérieur de la piscine. Pourtant, ledit règlement consulté par Nice Matin ne mentionne pas le paréo en lycra parmi les vêtements interdits à la baignade. L'étonnement de la baigneuse concernée est d'autant plus grand que ce type de paréo, conçu dans une matière proche de celle du maillot de bain, est vendu en grande surface, à destination... des nageuses. 

Le règlement intérieur de la piscine sera modifié. "Si le règlement en question présente des failles, nous y répondrons", ajoute Loïc Dombreval, qui se dit "attaché au vivre ensemble et à un règlement intérieur respecté par tous, surtout dans le contexte difficile que nous connaissons". Cet épisode survient en effet en pleine polémique nationale sur le burkini. Mardi déjà, les photos d'un contrôle de police effectué sur une plage de Nice auprès d'une femme portant un voile et une tunique (et non un burkini pour précision), avaient suscité un tollé.