Abandon d'animaux : prison avec sursis pour un ex-candidat de «L'Amour est dans le pré»

Il y avait 432 bêtes au moment de la saisie sur une exploitation de 151 ha. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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avec AFP / Crédit photo : CHARLY TRIBALLEAU / AFP , modifié à

Ce mercredi, un ancien candidat de l'émission de télévision "L'Amour est dans le pré", un agriculteur de 48 ans, a été condamné à une peine de quatre mois de prison avec sursis à Rouen pour abandon d'animaux. Le tribunal a ordonné la confiscation des bovins et leur remise à la fondation Brigitte Bardot, "laquelle pourra en disposer librement".

Un agriculteur de 48 ans, qui avait participé à l'émission de télévision "L'Amour est dans le pré", a été condamné mercredi à une peine de quatre mois de prison avec sursis à Rouen pour abandon d'animaux. Lors de l'audience devant le tribunal correctionnel de Rouen, le 8 septembre, le parquet avait requis une peine de huit mois de prison avec sursis pour l'agriculteur Laurent Levacher . Me Romain Degoutte, avocat du prévenu, a annoncé à un correspondant de l'AFP qu'il allait faire appel.

Près de 130 mains courantes contre l'agriculteur

"Certes, M. Levacher n'a pas été interdit d'exercer sa profession d'éleveur et les demandes des parties civiles ont été réduites à quasi néant. Seulement, le tribunal, qui n'a même pas instruit le dossier à l'audience, est passé à côté de l'essentiel en le condamnant", a réagi l'avocat. "L'accusation reposait uniquement sur des allégations de la DDPP (Direction départementale de la protection des populations) qui n'a jamais en quatre ans apporté une réelle preuve d'un défaut de soin, d'abreuvement ou d'alimentation de ses bovins", a estimé Me Romain Degoutte.

L'enquête de flagrance avait démarré en mars 2023 à la suite d'un signalement effectué par la DDPP (Direction départementale de la protection des populations) au procureur de la République et d'une saisie du cheptel par les services de la préfecture. Il y avait 432 bêtes au moment de la saisie sur une exploitation de 151 ha. Le tribunal a ordonné la confiscation des bovins et leur remise à la fondation Brigitte Bardot, "laquelle pourra en disposer librement", selon la décision du tribunal. "Ma responsabilité est engagée, toute mon énergie était là pour la santé de mes animaux, je parle avec mes vaches. J'ai tout donné pour mes animaux", avait déclaré Laurent Levacher, en pleurs à la barre, lors de l'audience.

La représentante du parquet de Rouen, Elise Mallet, avait elle estimé que le mis en cause n'était pas "en capacité d'exercer sa profession de manière satisfaisante", soulignant qu'il y avait eu "17 mains courantes pour absence de soins, 112 mains courantes pour défaut d'abreuvement, un taux de mortalité très important, au-delà de la norme".