Il aura fallu deux jours pour désincarcérer les corps calcinés des 43 victimes de l'accident de Puisseguin, le plus meurtrier en France depuis 33 ans. Escortés par des motards, les derniers fourgons mortuaires ont rejoint l'Institut médico-légal de Bordeaux, dimanche soir, où les légistes procèdent aux analyses indispensables à l'identification des victimes.
Les empreintes génétiques transférées. Désormais, l'empreinte génétique des défunts va être comparée à l'ADN prélevé sur leurs proches, ce week-end. Mettre un nom sur chaque corps devrait prendre environ trois semaines. Un travail long, mais nécessaire, pour permettre à chaque famille d'entamer son deuil.
Au micro d'Europe 1, le commandant de gendarmerie Patrick Chilliard explique la suite des opérations : "Là, les prélèvements, qui ont été effectués à l'Institut médico-légal de Bordeaux, sont transmis à Pontoise, à l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie (IRCGN). Nos chaines de génotypage de masse vont déterminer des profils ADN, et c'est une commission qui validera l'identification de chaque personne".
Fin de la collecte d'indices. Lundi, à Puisseguin, les spécialistes de la gendarmerie vont terminer leur minutieux travail de collecte de tous les indices, qu'ils trient et qu'ils étiquettent soigneusement sur le lieu même de l'accident, dans les tôles calcinées du camion et du car, noircis par le feu.
Les carcasses dégagées dans la journée. Deux experts civils, mandatés par la justice, interviendront également sur place dans la journée. L'un est spécialisé en accidentologie, l'autre en incendie. Enfin, les épaves des deux véhicules, entrés en collision, seront, elles, évacuées en fin de journée, lundi.