Accident du TGV Est : première rencontre entre la SNCF et les familles des victimes

© FREDERICK FLORIN / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La SNCF a réuni, samedi après-midi, pour la première fois les familles des victimes pour aborder la question de l'indemnisation, quatre mois après le déraillement d'une rame d'essai en Alsace. 

C'était une toute première rencontre. Quatre mois après le déraillement d'une rame d'essai du TGV Est, en Alsace, la SNCF a réuni pour la première fois les familles des victimes. Une centaine de personnes ont abordé à Paris la question de l'indemnisation, mais aussi de la sécurité ferroviaire et l'avancée de l'enquête après cet accident qui a fait 11 morts et 42 blessés. Aucune information n'a filtré sur le contenu de cette réunion. 

Selon Le Parisien de samedi, le déraillement pourrait être dû à une erreur humaine, en l’occurrence une mauvaise décision du cadre chargé de superviser le conducteur du train.

" La SNCF "assumerait la responsabilité" "

La SNCF a eu "un discours empathique". "Le président de la SNCF Guillaume Pepy a eu un discours de responsabilité, disant que la SNCF est responsable de cet accident du 14 novembre, de tous ceux qui étaient dans le train, et qu'elle en assumerait la responsabilité", a rapporté Me Gérard Chemla, avocat de plusieurs familles de victimes, à l'issue d'une réunion de plus de trois heures.

La SNCF a eu "un discours empathique et a annoncé un protocole d'indemnisation dans lequel tout le monde serait indemnisé au mieux possible, au même niveau, sans qu'il y ait de première ou de deuxième classe", a-t-il ajouté, assurant que les familles de victimes en sont sorties "plutôt satisfaites".

Pas de prise de parole de la SNCF après la réunion. Jacques Rapoport, qui a démissionné fin février mais assume ses fonctions jusqu'à la nomination d'un nouveau président, le directeur juridique et le directeur général de la sécurité de la SNCF ont également répondu aux interrogations des familles de victimes. Interrogée, la SNCF n'a pas souhaité commenter le déroulé de cette réunion.

Mi-février, une note d'étape du Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) a estimé que la vitesse était la cause "unique" du déraillement du TGV, tombé dans un canal après avoir abordé une courbe à 265 km/h alors que la vitesse prévue était de 176 km/h.

Une erreur humaine ? Dans son édition de samedi, Le Parisien souligne le rôle du cadre transport traction, présent dans la cabine de commande lors de l'accident, qui aurait, selon ses informations, "volontairement choisi de freiner au point kilométrique PK 401, alors que la feuille de route prévoyait de le faire un kilomètre plus tôt au point PK 400, afin de passer de 330 km/h à 176 km/h". Cet accident constitue le premier déraillement mortel dans l'histoire du TGV depuis sa mise en service en 1981.