Adeline Blondieau, qui a été mariée deux fois avec Johnny Hallyday, a accusé mardi en pleine audience la star, qu'elle poursuit en diffamation, de l'avoir "violée" quand elle était adolescente. L'ex-comédienne de la série "Sous le soleil" a lancé cette révélation devant le tribunal correctionnel de Paris, qui examinait sa plainte en diffamation contre Johnny Hallyday et l'écrivain Amanda Sthers, co-auteurs du livre "Dans mes yeux". Les deux auteurs doivent répondre de trois passages de l'ouvrage. Adeline Blondieau, mariée à Johnny Hallyday, en 1990, puis en 1994 après une séparation, y est décrite comme infidèle et "hystérique", ayant exercé un chantage pour que Johnny lui cède l'appartement qu'il avait acheté pour eux deux.
La riposte de Johnny. Mercredi par la voix de son avocat, Johnny a dénoncé ces accusation de viol, qualifiées de "sans fondement". Dans un communiqué, Me Ardavan Amir-Aslani a nié "vigoureusement les allégations sans fondement prononcées" par Adeline Blondieau. Celle-ci "est coutumière de propos malveillants et répétitifs prononcés à l'encontre de mon client qui ne commentera pas ses nouvelles déclarations calomnieuses et grossières", a déclaré l'avocat dans ce communiqué.
"Un secret très violent". Lors de cette audience devant le tribunal, Adeline Blondieau a affirmé : "Il m'a violée quand j'avais 14 ans, 15 ans, chez mes parents", accusant celui qu'elle a épousé pour la première fois en 1990, alors qu'elle avait 19 ans. Elle a tenu ces propos alors que le tribunal se penchait sur un passage de la biographie de Johnny qu'elle attaque, dans lequel le chanteur affirme qu'elle "débarquait chaque nuit pour jouer avec le feu que j'étais" avant de lui demander de l'épouser une fois qu'elle était majeure. Elle l'a décrit comme infidèle, mais aussi "alcoolique et violent". "Il a abusé de moi. On n'en a jamais parlé lui et moi", a-t-elle poursuivi, il s'agissait "d'un secret très violent, mais qui nous liait aussi d'une certaine façon".
Johnny absent au tribunal. Elle a ajouté avoir fait dix ans d'analyse. "Aujourd'hui je vais bien", a-t-elle expliqué, regrettant l'absence de Johnny Hallyday à l'audience. Dans sa plaidoirie, l'avocat de la star, Me Arnaud Albou, a quant à lui estimé que "nous ne pourrons jamais savoir qui dit la vérité", soulignant qu'Adeline Blondieau n'a jamais déposé plainte pour ces faits, qu'elle n'avait jamais évoqués jusqu'alors.
Les faits dénoncés ne peuvent a priori pas donner lieu à des poursuites, en raison du délai de prescription. Quant aux propos d'Adeline Blondieau, ils ne peuvent pas faire l'objet d'éventuelles poursuites en diffamation de la part du chanteur car ils ont été tenus en audience devant le tribunal. Le jugement est mis en délibéré au 3 novembre.