C'était un jugement très attendu. Mercredi, Adrien Desport, l'ancien numéro deux du FN en Seine-et-Marne, a été condamné à quatre ans de prison dont trois ferme par le Tribunal de Grande Instance de Meaux. Le jeune homme de 25 ans était jugé pour une bien étrange affaire. Il était en fait accusé d'avoir brûlé treize voitures pour fausser les chiffres de la délinquance et en tirer parti politiquement. Interpellé, il a d'abord fait deux mois de détention provisoire avant d'être libéré en juillet, devait être jugé en comparution immédiate mais avait sollicité un renvoi pour se défendre.
"Une spirale infernale" ou un "manipulateur" ? Il a ensuite fait profil bas, parlant d'une "spirale infernale". "Le regret est complet", affirmait-t-il au micro d'Europe 1. "Ce qui devait être une soirée de travail est partie en soirée de beuverie". L'ancien militant du Front national qui se plaisait à se présenter comme un cadre du parti d'extrême droite chargé de la communication pour la Seine-et-Marne, a admis avoir mis le feu à une voiture. Pour les douze autres, le prévenu ne se souvient plus mais "j'assume l'ensemble", a-t-il déclaré. "J'ai commis des erreurs, je suis ici pour payer pour ce que j'ai fait", a-t-il ajouté, tout en minimisant son implication, alors que ses anciens acolytes le décrivent comme un "manipulateur" qui parfois leur faisait peur.