La Cour de cassation a accepté mardi que l'enquête sur la disparition en 1993 dans l'Orne de Lydie Logé, 29 ans, dans laquelle le tueur en série Michel Fourniret a été placé en garde à vue en novembre, soit dépaysée à Paris, a appris l'AFP de source judiciaire. Cette requête en dépaysement émanait du parquet général de Caen, qui estimait opportun que cette information judiciaire, ouverte pour "séquestration suivie de mort", soit jointe au dossier d'instruction visant Michel Fourniret et dirigé par la juge d'instruction Sabine Kheris. La juge parisienne est déjà chargée des investigations sur les disparitions d'Estelle Mouzin, Joanna Parrish et Marie-Angèle Domece, pour lesquelles Michel Fourniret est mis en examen.
Les investigations relancées à la suite d'analyses de l'ADN
Le 18 décembre 1993, Lydie Logé disparaissait à Saint-Christophe-le-Jajolet, dans l'Orne. Son corps n'a jamais été retrouvé. Alors que deux enquêtes, de 1994 à 1998 puis de 2004 à 2009, avaient abouti à des non-lieux, les investigations ont été rouvertes en 2018 en raison de rapprochements établis entre les traces ADN issues de composés organiques trouvés dans la camionnette de Michel Fourniret et l'ADN d'une ascendante de Lydie Logé.
"Un possible cheminement de Michel Fourniret dans l'Orne"
En novembre 2019, Michel Fourniret et son ex-épouse Monique Olivier, qui purgent tous les deux des peines de prison, ont été placés en garde à vue dans le cadre de cette affaire.
Quelques jours après ces gardes à vue, qui ont permis d'établir "un possible cheminement de Michel Fourniret dans l'Orne qu'il ne conteste pas" selon le parquet de Caen, les investigations ont été confiées à un juge d'instruction.