Une audition par les juges d'instruction de l'homme suspecté d'avoir enlevé la petite Maëlys lors d'un mariage, fin août en Isère, a été reportée cette semaine à la demande de son avocat, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Grenoble. "Bien que l'audition n'ait pas eu lieu, les investigations se poursuivent tant sur le terrain que dans l'exploitation de données. Ça n'a jamais cessé et pour autant, il n'y a rien de nouveau, de déterminant en tout cas", a déclaré le procureur de la République à Grenoble, Jean-Yves Coquillat.
Un démenti le 22 septembre. Le magistrat, qui avait démenti le 23 septembre des informations selon lesquelles la voiture du suspect avait été flashée durant la nuit de la disparition de l'enfant, a rappelé vendredi que les "violations répétées du secret de l'instruction" nuisaient au bon déroulement de l'enquête. "Si les auteurs de ces violations sont découverts, je les poursuivrai pénalement", a-t-il assuré. En septembre, le démenti du procureur était intervenu alors qu'une image du véhicule, captée par une caméra de vidéosurveillance privée la nuit de la disparition de l'enfant, était bien en cours d'analyse, les enquêteurs s'intéressant notamment à une "forme blanche" - la couleur de la robe que Maëlys portait au mariage - sur le siège passager. Mais des sources concordantes avaient indiqué depuis que cette image n'était pas "probante" et ne permettait d'identifier personne dans la voiture.
Le suspect écroué. Le mis en cause, un ancien militaire âgé de 34 ans, est écroué et n'a pas revu les juges depuis sa mise en examen le 3 septembre. Il est désormais défendu par Me Alain Jakubowicz, qui se refuse pour l'instant à toute communication et a demandé le report de l'audition parce qu'il "n'était pas en possession de l'entier dossier", selon Jean-Yves Coquillat. Le suspect nie avoir enlevé la fillette de presque 9 ans avec laquelle il a reconnu avoir parlé lors du mariage, dans la nuit du 26 au 27 août à Pont-de-Beauvoisin, et dont une trace ADN a été retrouvée dans sa voiture. Depuis la disparition de l'enfant, la région a été passée au peigne fin, les enquêteurs de la gendarmerie ayant sondé notamment de nombreux points d'eau, en vain.