C'est chez elle qu'il s'est réfugié samedi entre sa sortie de garde à vue vendredi et sa réinterpellation dimanche dernier. Magali* est la meilleure amie du principal suspect dans l'affaire de la disparition de Maëlys, 9 ans. Même si elle reconnait que "tout l'accuse", elle veut croire que l'homme, ancien militaire, est victime d'un mauvais concours de circonstance, rapporte mercredi Le Parisien.
Quelqu'un "sur lequel on peut compter". Magali connaît le mis en examen depuis 10 ans et selon elle, il est un pilier de leur bande. "Il connaît énormément de monde dans le secteur. C'est quelqu'un de solide, sur lequel on peut compter, toujours présent, par exemple s'il y a besoin pour un déménagement", explique-t-elle au quotidien. Elle n'en doute pas : il n'a "pas pu faire ça". Et d'ajouter : "dans notre bande, il y a ceux qui sont indifférents aux enfants, et ceux qui les aiment bien, vont discuter avec eux, les agacer un peu de temps en temps. [Il] fait partie de ceux-là. Les enfants l'apprécient mais sans qu'il n'y ait jamais rien eu de malsain".
"Un terrible accident" ? Le célibataire de 34 ans a nettoyé de fond en comble sa voiture au lendemain de la disparition de Maëlys ? Magali balaye les soupçons : il "avait déjà annoncé depuis deux semaines qu'il mettait en vente sa voiture et qu'il avait un acheteur potentiel". Mais les traces d'ADN de la petite fille retrouvées dans l'Audi A3 du suspect font cependant douter Magali : "nous sommes déjà effondrés. Mais s'il a fait ça...". "Je ne sais plus. C'est vrai que tout l'accuse. Je veux croire qu'il est la victime d'une terrible scoumoune. Ou alors, je ne sais pas ce qu'il pourrait lui avoir pris", ajoute-t-elle. La trentenaire avance l'hypothèse d'un "terrible accident, par exemple en reculant", suivi d'une "crise de panique qui lui aurait alors fait péter les plombs". Magali exclut cependant que son ami ait pu faire du mal "sciemment" à un enfant.
*le prénom a été changé.