Invitée de la matinale d'Europe 1, Céline Berton, secrétaire générale du syndicat des commissaires de police nationale, a réagi à l'arrestation violente de Théo à Aulnay-sous-Bois, qui a provoqué des heurts dans diverses villes de Saine-Saint-Denis et notamment à Bobigny où, samedi, la fin de la manifestation de soutien à Théo a été émaillée d'incidents.
Une condamnation globale des policiers vécue comme "injuste". C'est la fin d'une semaine très tendue, qui a mis la police sous le feu des projecteurs. "La condamnation de l'action de la police en général est vécue de manière injuste par les forces de l'ordre", rapporte Céline Berton, rappelant que les faits concernent "quatre policiers". "Il y a des propos qui relèvent de la surenchère ou de la caricature", note-elle. "Quatre d'entre-eux devront rendre compte et nous attendons que la justice passe, mais ce n'est pas pour autant que tous les policiers doivent subir des insultes telles qu'on peut voir sur les panneaux en tous genres", évoquant des slogans tels que "la police tue et viole".
"Nous pouvons comprendre la douleur, le ressentiment, la colère qui peut animer des familles, explique Céline Berton. Mais ce n'est pas pas pour autant que cela doit être exploité, caricaturé par des gens qui, en marge de ces mouvements, ne sont certainement pas animés par cette colère légitime mais par la volonté de créer du désordre."
"Pas les moyens de neutraliser les fauteurs de troubles". La secrétaire générale du syndicat des commissaires de police nationale a par ailleurs estimé que la police n'a "pas les moyens de neutraliser les fauteurs de troubles". Un manque de moyen qui vient rendre plus difficile un travail que Céline Berton juge déjà très compliqué, car "par nature, la police intervient quand cela ne va pas. On intervient sur des gens hostiles à notre présence ou en résistance."