C'est une affaire "hors normes" et "à l'évidence criminelle", a déclaré vendredi le procureur de la République de Nantes, revenant sur les principaux éléments de l'enquête concernant la disparition de la famille Troadec lors d'une conférence de presse. Un ou plusieurs des quatre membres de la famille, disparus depuis plus de deux semaines, pourraient même être encore en vie, selon le procureur, qui n'exclut ni "un drame familial" ni "l'intervention d'un tiers".
"Un ou plusieurs criminels." "Depuis lundi dernier, deux magistrats instructeurs sont chargés d'instruire cette affaire criminelle. (...) Leur travail est de mener les investigations qui doivent nous permettre, nous le souhaitons tous, d'interpeller un ou plusieurs criminels, je n'en sais rien, de découvrir une ou plusieurs victimes, je n'en sais rien, des victimes dont on ne peut pas exclure encore tout à fait aujourd'hui que peut-être certaines sont encore en vie", a avancé le procureur.
"Jeu de piste morbide." Evoquant un possible "jeu de piste morbide", le procureur a invité la presse à la "prudence" sur les circonstances du crime, dans lequel le fils est présenté comme le "suspect n°1". Les enquêteurs sont désormais en possession d'objets de la famille découverts disséminés dans l'Ouest. "Est-ce que nous avons affaire à un jeu un peu morbide de quelqu'un qui s'amuserait à balader les enquêteurs ? C'est un élément de réflexion", s'est interrogé le magistrat. "C'est sûr que si on continue dans les jours qui viennent à retrouver ici et là des objets, un peu comme des petits cailloux qu'on aurait semés, cette hypothèse va se confirmer."