Quand le conflit entre les chauffeurs de taxis et les conducteurs non professionnels d'UberPop dérape dans la violence. Alexandre, un jeune homme de 27 ans, est toujours hospitalisé mardi après son agression dans la nuit de samedi à dimanche à Lyon. Il voulait prendre un taxi mais, éconduit, il a simplement mentionné le nom d'UberPop - qu'il utilise par ailleurs - avant de se faire agresser. Bilan : 21 jours d'ITT. Patrice, le père d'Alexandre, revient au micro d'Europe 1 sur ces violences.
"Les larmes, c'est du sang qui coule". "Il m'a dit 'au premier coup, j'ai senti que cela avait craqué, au deuxième je suis tombé dans le cirage et puis il m'en a recollé par terre'", raconte le père d'Alexandre. "Il est dans un sale état. Je ne reconnaissais pas mon fils. Il a trois fractures, à la mâchoire, le nez cassé, plus de sinus et la pommette défoncée. On va lui mettre des plaques métalliques, lui visser tout cela sous la pommette pour la renforcer. Hier il pleurait : les larmes, c'est du sang qui coule", décrit-il. "Il est mal moralement et puis il souffre, c'est le martyr. Il est sous morphine, morphine, morphine", poursuit Patrice.
"Il faut arrêter avec ça". "C'est vraiment de la violence gratuite et volontaire. Ce n'est pas possible. Si c'est arrivé à Alexandre, cela va arriver à d'autres. Donc il faut arrêter avec ça", conclut le père du jeune homme.
Le syndicat des taxis du Rhône appelle à la prudence. Le président de la fédération des taxis indépendants du Rhône a réagi sur Europe 1, estimant qu'il n'existait "aucune preuve" qu'un chauffeur de taxi soit impliqué dans cette agression. Cependant, il assure que si l'enquête mettait en cause un conducteur, il ne "cautionnerait pas" l'usage de la violence physique.