Après la fuite, la question des responsabilités. La France n'est pas impliquée dans la fuite de la République dominicaine de deux pilotes français suspectés de trafic de drogue, a déclaré mardi le ministère des Affaires étrangères.
"Acte individuel". "Nous prenons acte du retour en France de nos deux compatriotes. Leur décision est un acte individuel dans lequel l'Etat n'est nullement impliqué", a dit le porte-parole du Quai d'Orsay lors d'un point de presse électronique. Il a précisé que les services consulaires sur place continuaient à assister les deux ressortissants qui demeurent en République dominicaine, "dans l'attente de leur procès en appel".
Les deux pilotes qui devaient être jugés en appel en République dominicaine pour un trafic de drogue présumé entre ce pays et la France via des vols privés ont rejoint samedi la France, a annoncé leur avocat, Me Jean Reinhart.
Une fuite par bateau. Ils auraient été exfiltrés par une équipe d'amis, des anciens de "l'Aéronavale" comme eux. D'après nos informations, une quinzaine de personnes, dont d'anciens militaires, auraient participé à cette opération qui se préparait depuis plus d'un mois. Les pilotes et leurs complices auraient d'abord quitté la République Dominicaine à bord d'un bateau qui les aurait alors emmenés vers une île française des Caraïbes, Saint-Martin. Dès lors, ils sont sur le sol français et prennent par la suite un avion vers la Martinique.
680 kg de cocaïne dans 26 valises. Les deux hommes, qui ont toujours clamé leur innocence, avaient été arrêtés en mars 2013, au moment où ils s'apprêtaient à décoller d'un aéroport de Punta Cana aux commandes de l'avion, contenant cette colossale quantité de drogue, répartie dans 26 valises.