Ce n'est pas vraiment une surprise. La justice dominicaine a confirmé jeudi, en appel, la condamnation à 20 ans des deux pilotes français, Pascal Fauret et Bruno Odos, pour trafic de drogue. Dès l'ouverture du procès, la procureure Carmen Alardo a demandé aux juges "le désistement de l'action en appel des prévenus (les deux pilotes) qui ne se sont pas présentés" à l'audience sans fournir d'explication.
Pas d’extradition. Après s'être retiré pour délibérer, le tribunal a prononcé dans la foulée "le désistement" de l'action en appel, confirmant ainsi la condamnation des pilotes, visés depuis leur fuite par un mandat d'arrêt international émis par la République dominicaine, mais dont la France, où ils sont en détention provisoire, a écarté toute extradition.
Procès des "passagers" du jet. Le procès en appel, qui concernait deux autres Français restés sur l'île, Nicolas Pisapia, présenté comme le passager du jet, et l'apporteur d'affaires Alain Castany, se poursuivra le 14 mars, a précisé le tribunal. Les quatre Français avaient fait appel après leur condamnation à 20 ans de prison en août 2015 pour trafic de drogue. L'affaire remonte à la nuit du 19 au 20 mars 2013, quand la police dominicaine, renseignée notamment par les États-Unis, intercepte sur le tarmac de l'aéroport de Punta Cana un avion Falcon 50 avec 26 valises contenant 680 kilos de cocaïne à son bord.
Fuite vers la France. Le 28 octobre 2015, alors qu'ils étaient en liberté conditionnelle avec interdiction de sortie du territoire dans l'attente de l'examen de leur appel, ils ont fui ce pays des Caraïbes en bateau pour rejoindre l'île antillaise franco-néerlandaise de Saint-Martin avant d'arriver en avion à la Martinique d'où ils ont gagné, toujours par les airs, la métropole.