Un proche d'un jeune homme soupçonné d'avoir participé aux incidents de la veille de Noël dans la cité des Jardins de l'Empereur à Ajaccio et qui a pris la fuite, était entendu lundi par la police, a indiqué une source judiciaire. Selon la même source, cette personne n'a pas été placée en garde à vue et est auditionnée en tant que témoin.
La police a tenté d'interpeller ce suspect lundi, mais celui-ci avait déjà pris la fuite, selon la même source, indiquant qu'il aurait quitté la Corse. Deux autres suspects, interpellés dimanche, ont vu leur garde à vue prolongée lundi, a indiqué plus tôt le procureur d'Ajaccio Eric Bouillard. Lors d'une conférence de presse dimanche soir, Eric Bouillard avait expliqué que "leur implication dans l'agression des pompiers (faisait) encore l'objet d'investigations".
Le 24 décembre, des incidents avaient eu lieu dès l'après-midi à la cité des Jardins de l'Empereur, notamment dans une école, avant même l'agression de deux pompiers et d'un policier attirés dans un guet-apens durant la nuit de Noël.
Violences en cascade. Cette agression a suscité une vague de protestations et des manifestations quotidiennes de plusieurs centaines de personnes dans ce quartier. Vendredi, une salle de prière musulmane a été saccagée en marge de la première marche. Celle-ci avait été émaillée de propos racistes, comme "Arabi fora" ("Les arabes dehors", en corse), des propos également repris lors de la manifestation de samedi.
Ces dérapages avaient conduit le préfet de Corse Christophe Mirmand à prendre, dans la nuit de samedi à dimanche, un arrêté d'interdiction de manifester dans le quartier. Il avait été respecté dimanche : les manifestants se contentant de parcourir les autres quartiers populaires proches du centre d'Ajaccio.