A Marseille, au moins 60 personnes âgées ont été la cible d'une arnaque à la carte bancaire. La technique, en plusieurs étapes, était bien rodée et jouait sur la crédulité des victimes. L'une des complices a récemment été identifiée.
Appels téléphoniques. Le mode opératoire était étudié : d'abord une jeune femme toquait à la porte d'une personne âgée, prétendait avoir reçu chez elle un colis qui ne lui était pas destiné, puis elle détournait l'attention de la victime en lui demandant par exemple un verre d'eau et en profitait pour chaparder la carte bancaire. "Dans la demi-heure qui suit, un homme appelle la victime par téléphone, se présente comme policier ou gendarme, et explique à la personne qu'elle a été victime d'un vol et doit rapidement faire opposition", explique une commissaire au micro d'Europe 1. Suite de la manœuvre : les faux policiers indiquent "gentiment" à la victime un numéro de téléphone à appeler. Au bout du fil, ce sont des complices dans une cabine téléphonique qui arrivent à soustraire le code de la carte bleue.
Important butin. Résultat : plus de 100.000 euros empochés en 2013 et 2014, avant que le petit groupe ne s'évapore dans la nature. La jeune femme de 26 ans a fini par être confondue par son ADN laissé chez une victime. Entre-temps, elle avait sévi à Montpellier et était déjà en prison aux Baumettes, centre pénitentiaire de Marseille. Elle risque d'y prolonger son séjour. Les complices, eux, sont toujours introuvables.