Huit mois d'enquête ont été nécessaires à la DGSI pour mettre un terme aux projets meurtriers du réseau terroriste arrêté dimanche à Marseille et Strasbourg.
Des communications cryptées. Un réseau qui semblait parfaitement structuré : les financiers chargés de la logistique d'un côté, le commando qui devait passer à l'action de l'autre. Ces deux cellules n'avaient strictement aucun contact direct entre elles. Toutes les communications étaient cryptées et passaient par la Syrie.
Un coup de filet savamment orchestré. Depuis le mois de juin, la DGSI savait que les membres du commando cherchaient des armes. Elle leur a alors monté un piège en faisant parvenir à leur commanditaire en Syrie l'emplacement d'une cache. Mais les terroristes n'ont pas mordu à l’hameçon. Au contraire, leur patience extrême a surpris les enquêteurs. Lorsque le commando a commencé à s'agiter ces derniers jours, les policiers ont lancé leur coup de filet, à Strasbourg et à Marseille.
Un assistant périscolaire dans le réseau. Plusieurs armes à feu, notamment deux pistolets semi-automatiques, ont été retrouvées lors des perquisitions. Les enquêteurs ont aussi découvert une lettre d'allégeance à Daech chez un employé municipal de Strasbourg. L'homme, jusqu'alors totalement inconnu des services de renseignement, travaillait comme assistant périscolaire dans une école primaire. L’enquête a permis de découvrir qu'il était parti en voyage, l'an dernier, à Chypre. Il est soupçonné d'en avoir profité pour faire l'aller-retour en Syrie.