Quatre villes de la Côte d'Azur, - Nice Menton, Roquebrune-Cap-Martin et Fréjus - ont été assignées en justice par le comité contre l'islamophobie (CCIF) pour obtenir la suspension de leur arrêté anti-burkini, a indiqué lundi l'avocat de l'association. "J'ai déposé un référé liberté pour la commune de Nice, Roquebrune-Cap-Martin, Menton et pour Fréjus", a précisé l'avocat niçois Sefen Guez Guez.
Audience mardi pour Toulon. L'audience aura lieu devant le tribunal administratif de Toulon mardi à 14h30 dans le cas de Fréjus, a-t-il précisé. Les dates des autres audiences ne sont pas encore connues.
L'arrêté suspendu vendredi. Le Conseil d'Etat a suspendu vendredi l'arrêté de la commune de Villeneuve-Loubet et estimé que les tenues de baignade intégrales ne troublaient pas l'ordre public. Plusieurs villes voisines, comme Nice ou Menton, ont refusé de se conformer à la décision du Conseil d'Etat et décidé de continuer à verbaliser tant que leur arrêté ne serait pas formellement invalidé par les juridictions administratives.
"Provocation" pour certains. La plupart des maires des villes balnéaires de la Côte d'Azur ont interdit cet été le maillot de bain intégral musulman ou "burkini", certains y voyant une provocation après l'attentat islamiste qui a fait 86 morts le 14 juillet à Nice. Plusieurs élus réclament par ailleurs une loi sur ce sujet.
Dans les Alpes-Maritimes, Antibes est la seule grande commune balnéaire du littoral dont le maire LR, Jean Leonetti, un proche du candidat à la primaire de droite Alain Juppé, n'a pas pris un arrêté similaire.