Un fourgon pénitentiaire a été attaqué à un péage dans l'Eure ce mardi matin. Au moins deux agents pénitentiaires sont décédés, victimes de tirs de fusil à pompe, précise une source policière. Le dispositif Épervier a été activé directement après l'attaque. Suivez l'évolution de la situation en direct.
Au moins deux agents pénitentiaires sont décédés mardi matin dans l'attaque au péage d'Incarville de leur fourgon qui transportait entre Rouen et Évreux un détenu, qui a pris la fuite, a-t-on appris de source policière. Emmanuel Macron a réagi à cette attaque peu de temps après sur X . Il évoque "un choc pour nous tous". De son côté, le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti a assuré que "tout sera mis en œuvre pour retrouver les auteurs". Suivez l'évolution de la situation en direct.
Les principales informations à retenir :
- Au moins deux agents ont été tués dans l'attaque d'un fourgon de la pénitentiaire dans l'Eure
- Les malfaiteurs sont en fuite, avec un prisonnier évadé
- Le plan Épervier a été déclenché
- Le détenu, Mohamed A., avait été condamné le 10 mai pour vol avec effraction
- L'intersyndicale appelle à un "blocage" des établissements pénitentiaires mercredi
L'intersyndicale appelle à un "blocage" des établissements pénitentiaires mercredi
Après l'attaque du fourgon, qui a coûté la vie à au moins deux agents pénitentiaires, l'intersyndicale appelle à un "blocage" des établissements pénitentiaires ce mercredi. "Cette journée doit être une journée 'Prisons mortes' et pourra être reconductible", indique dans un communiqué l'intersyndicale, qui demande "une audience dès demain (mercredi) au ministre de la Justice et ses services" pour évoquer une série de revendications.
Condamné le 10 mai pour vol avec effraction
Selon le tribunal judiciaire de Paris, le détenu transporté dans le fourgon et qui s'est évadé se nomme Mohamed A . Agé de 30 ans, il avait été condamné vendredi 10 mai par le tribunal d'Évreux pour un vol avec effraction, et purgeait sa peine dans la même ville. Il était placé en escorte de niveau 3, c'est-à-dire suivi par cinq agents pénitentiaires dont un officier.
Il est par ailleurs mis en examen par la JRIS (Juridiction interrégionale spécialisée) de Marseille pour enlèvement et séquestration ayant entraîné la mort, ajoute le tribunal judiciaire de Paris. Le fugitif Mohamed A. est également connu de l'Ofast (Office antistupéfiants) pour trafic de stupéfiants international entre les Antilles et Marseille, précise une source policière à Europe 1.
Le pays "ne reculera jamais devant les violences", assure Attal
Le "pays (...) ne reculera jamais devant les violences et les attaques" et "se tient uni, solidaire derrière toutes celles et ceux qui se battent pour faire respecter le droit", a affirmé Gabriel Attal après l'attaque dans l'Eure d'un fourgon transportant un détenu, qui a provoqué la mort de deux agents pénitentiaires. "Le plan Epervier a été déclenché. Nous n'économiserons aucun effort, aucun moyen. Nous les traquerons. Nous les trouverons. Et je vous le dis, ils paieront", a ajouté le Premier ministre devant l'Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement.
"Tout sera mis en œuvre pour retrouver les auteurs"
Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a assuré que "tout" serait "mis en œuvre pour retrouver les auteurs" de l'attaque. "Tout sera mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ce crime ignoble", a-t-il déclaré à la sortie de la cellule de crise de l'administration pénitentiaire. "Ce sont des gens pour qui la vie ne pèse rien. Ils seront interpellés, ils seront jugés, et ils seront châtiés à la hauteur du crime qu'ils ont commis", a-t-il ajouté.
Trois agents blessés, deux ont leur pronostic vital "engagé"
Sur les trois agents blessés lors de l'attaque au fourgon, deux ont leur pronostic vital "engagé", a affirmé Éric Dupond-Moretti. Une cellule de crise a été mise en place. "Ce sont des gens pour qui la vie ne pèse rien. Ils seront interpellés, ils seront jugés, et ils seront châtiés à la hauteur du crime qu'ils ont commis", a conclu Dupond-Moretti.
Au moins deux agents ont été tués, le détenu en fuite avec ses complices
Au moins deux agents pénitentiaires sont décédés mardi matin dans l'attaque au péage d'Incarville de leur fourgon qui transportait entre Rouen et Évreux un détenu, qui a pris la fuite, a-t-on appris de source policière. Lors d'une prise de parole, le garde des Sceaux, Eric-Dupond Moretti a précisé que "deux hommes sont morts". "L'un d'entre eux laisse une femme et deux enfants qui devaient fêter leur 21e anniversaire dans deux jours."
Un "choc pour nous tous" souligne Emmanuel Macron
Le président de la République s'est exprimé sur X en début d'après-midi. "L’attaque de ce matin, qui a coûté la vie à des agents de l’administration pénitentiaire, est un choc pour nous tous. La Nation se tient aux côtés des familles, des blessés et de leurs collègues. Tout est mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ce crime afin que justice soit rendue au nom du peuple français. Nous serons intraitables."
L'émotion d'un surveillant pénitentiaire en direct
Peu de temps après que la nouvelle a été rendue publique, un auditeur de Pascal Praud et vous, lui-même surveillant pénitentiaire, n'a pas caché son émotion au micro de Pascal Praud . "Je ne connais pas ces collègues, ni leur mission (...) mais ce qui se passe là, ça me touche beaucoup parce qu'on a clairement une cible sur le dos, comme tout personnel des forces de l'ordre", a-t-il soufflé.
Le plan Épervier déclenché
Selon une source policière à Europe 1, le dispositif Épervier a été activé directement après l'attaque. Ce dispositif est une opération de gendarmerie déclenchée à la suite d'un enlèvement, d'une évasion ou lors de la recherche et l'appréhension d'une personne recherchée. Le GIGN se rend également sur place pour participer aux recherches et une cellule de crise a été ouverte au ministère de la Justice.